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Lial et Cilal “défusionnent” pour des raisons “politiques”

Un an après avoir signé leur traité de fusion, le Lial d’Aurillac et le Cilal de Theix ont annoncé leur divorce. Il laisse la question de leur avenir en suspens.

Serge Moly (ici aux côtés de Daniel Gueldry) a regretté de finir son mandat sur un échec.
Serge Moly (ici aux côtés de Daniel Gueldry) a regretté de finir son mandat sur un échec.
© L'Union du Cantal
Après 1995 et 2001, la troisième tentative de rapprochement entre le Lial d’Aurillac (Laboratoire interprofessionnel d’analyse laitière) et le Cilal (Centre interprofessionnel laitier Auvergne-Limousin) de Theix (Puy-de-Dôme) se solde par un échec retentissant. La société Analhysa qui les regroupait vient de voler en éclat sur décision des conseils d’administration des deux structures. Alors que les équipes avaient largement entamé les réorganisations décidées dans le cadre de la fusion, les deux laboratoires ont repris leur autonomie le 1er juin. Le président Serge Moly l’a annoncé devant l’assemblée générale du Lial, qui continue à penser qu’il ne pourra pas affronter l’avenir seul et devra rechercher d’autres alliances. Mais il n’a pas vraiment de solution de rechange pour l’instant. Les statuts d’Analhysa étaient déposés. La spécialisation des deux sites était engagée : celui d’Aurillac dans les analyses laitières, celui de Theix dans les analyses dites de diversification. Des mouvements de personnel et des réorganisations avaient été réalisées.Un divorce expliqué par des raisons “politiques”
Dans ce contexte, les raisons du divorce restent mystérieuses. Serge Moly a parlé d’un “échec politique dont l’expression apparente est liée à une profonde divergence de points de vue tenant au mode de gouvernance, tant au niveau de la direction que de la présidence”. “La dimension politique a pris le dessus sur des logiques économiques, sociales... la pertinence du projet économique ayant été clairement démontrée”, commentait-il un peu plus tard, en faisant le constat que cet échec “laisse en suspens un certain nombre de questions qui devaient trouver réponse par la constitution d’Analhysa”. Ainsi, Lial et Cilal se retrouvent concurrents alors que, selon Serge Moly, les deux laboratoires “n’ont pas la taille critique suffisante pour peser sur le marché des analyses de diversification dont on connaît l’importance de la contribution aux résultats pour contenir l’évolution du coût des analyses paiement du lait”. Et de remarquer que “le prix relatif de la cotisation paiement du lait demeure dans les régions du sud de la France deux fois plus élevée que celle des laboratoires de l’ouest de la France”. Avouant qu’il aurait préféré terminer son mandat sur une autre conclusion, Serge Moly a souhaité que le Lial trouve les moyens de rebondir pour “construire des projets alternatifs”.
L’avenir en suspens
Mais, visiblement, il n’a pas de solution pour l’instant. Tout au plus a-t-il évoqué le partenariat noué avec “Aveyron Labo”, qui se limite actuellement à une mise à disposition à mi-temps du directeur du Lial et de quelques membres de son équipe. Partenariat qui “pourrait être élargi à des domaines analytiques porteurs et complémentaires à ceux du Lial tels que la santé et l’environnement, sous réserve qu’ils servent les intérêts du Lial dans le cadre d’accords équilibrés gagnant-gagnant”. Jean-Louis Loustau, président de 3A et Jean-Pierre Chateau, président du groupe Altitude, ont bien tenté de lancer le débat, le second  se demandant par exemple comment le Cilal allait régler l’ardoise de 400 ou 500 000 euros qu’il laisserait au Lial... En vain. Présent dans l’assemblée, le président du Cilal n’a pas ouvert la bouche. De son côté, Chantal Cor a tenu à préciser que le collège des producteurs était favorable à la fusion, mais que “les dernières propositions qu’ils ont faites lors du dernier conseil d’administration n’ont pas été suivies par les deux autres collèges,” ce qui aurait conduit à la rupture.

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