Les salariés de l´UCFC ont repris le travail après une semaine de grève
Au terme d´une semaine de grève, un accord a été trouvé lundi après-midi entre la direction de l´UCFC et le personnel gréviste, qui devait reprendre le travail mercredi.
Un bras de fer d´une semaine
Tout a commencé lundi 28 juin : au terme d´un préavis de huit jours et après une première réunion de concertation qui n´avait rien donné, 32 des 65 salariés du site UCFC de Riom-ès-Montagnes entament un mouvement de grève. Ils bloquent avec leurs véhicules l´entrée de l´usine, empêchant les camions d´accéder aux quais de chargement. Leurs principales revendications : une augmentation de tous les salaires de 300 euros nets par mois, la majoration de 80 à 150 euros de la prime vacances, le rétablissement de la prime d´ancienneté, la mise en oeuvre de nouveaux coefficients salariaux et une amélioration des conditions de travail. Au terme de nouvelles négociations, dans lesquelles la CGT a visiblement pris une part très active aux côtés des représentants du personnel, la direction acceptera d´augmenter la prime vacances de 20 euros et de rétablir à compter du mois d´octobre la prime d´ancienneté gelée en 1999 dans le cadre d´un accord sur la réduction du temps de travail. Pour le reste, Bernard Schoenknecht, directeur de l´UCFC, faisait valoir qu´il serait extrêmement difficile d´aller plus loin compte tenu des difficultés que rencontre la filière laitière.
Le coup de force des producteurs
Le conflit ne trouvant pas d´issue, ce sont les producteurs qui sont passés à l´action : une soixantaine d´entre eux ont délogé le piquet de grève et chargé eux-mêmes une cinquantaine de tonnes de marchandise dans les camions. Deux salariés déposeront plainte pour coups et blessures. Le lendemain matin, moyennant le déblocage de l´usine, le préfet confiait une mission de médiation à Patrick Savidan, secrétaire général de la sous-préfecture de Mauriac. Lequel organisait une nouvelle réunion de concertation en présence de Nathalie Parrot, déléguée du personnel, David Goutte, délégué CGT dans l´entreprise et Christian Auzolle, secrétaire de l´union départementale CGT. Les demandes concernant les conditions de travail sont prises en compte et une augmentation des salaires de 30 euros bruts mensuels est proposée (la moitié immédiatement, l´autre dans 6 mois). Insuffisant pour les grévistes qui, dès lundi matin, se réinstallent à l´entrée de l´usine et bloquent à nouveau les camions. Une ultime réunion permettra d´arriver à un accord et au déblocage de l´usine : en plus des avancées déjà acquises, les salariés ont obtenu que leur prime de vacances soit portée à 120 euros, et une augmentation de salaires de 30 euros nets par mois à partir du mois de juillet.