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Étude
Les résultats des plateformes dérobées

© CDA 23

Dans le cadre du Programme Structurel Herbe et Fourrages en Limousin, soutenu par le Conseil Régional du Limousin et l’Europe, des plateformes de démonstrations de cultures dérobées (destinées au stock et à la pâture) ont été mises en place en 2012, pour la 3eannée consécutive. Si les rendements sont dans l’ensemble en retrait par rapport aux années précédentes, les valeurs alimentaires sont très intéressantes, voire exceptionnelles dans certains cas.

Les dérobées destinées au stock en 2012
Les conditions climatiques de l’année 2012 n’ont pas été propices à un fort développement et donc à des rendements élevés des dérobées (-40% par rapport à 2010-2011). En contrepartie, les valeurs alimentaires ont été d’un très haut niveau. Cependant, les faibles taux de MS n’ont pas permis une récolte en stock.
3 plateformes de 7 modalités, ont été testées en Corrèze, Creuse et Haute-Vienne (semis réalisés derrière labour et fertilisation de 50 unités d’azote après la levée) :
-Sorgho fourrager Hay-King (25kg/ha)
-Moha + trèfle d’Alexandrie (mélange MeloproFE2 à 25kg/ha)
-Moha + luzerne annuelle Jaguar (mélange à 22kg/ha)
-Luzerne annuelle Ja­guar (10kg/ha)
-Avoine rude + vesce commune + trèfle d’Alexandrie (mélange Chloro31 de 35 à 50kg/ha)
-Avoine rude Pradex (40kg/ha) + trèfle Incarnat Contea (5kg/ha) + trèfle de Micheli Border (5kg/ha)
-Avoine rude Pradex (40kg/ha) + 3 trèfles Artik3 (10kg/ha)
Des rendements à la baisse
Constats en 2012
Les rendements sont, en général, inférieurs à ceux observés en 2010 et 2011. Cette baisse varie de -25% pour le sorgho à -65% pour le mélange avoine rude-vesce-trèfle d’Alexandrie. Les meilleurs rendements ont été obtenus avec le moha et le sorgho, ce qui confirme les résultats des années précédentes. À noter, le bon comportement de ces 2 espèces en association.
Explications
Les moissons tardives de cette année ont repoussé les dates de semis des dérobées. Par conséquent, le nombre de jours de végétation a été réduit (en moyenne -10jours). De plus, le manque de précipitations (de -70 à -100mm par rapport à la moyenne 2010-2011), ont impacté les rendements. Celles initialement destinées à la fauche ont été utilisées en pâture à cause des faibles taux de MS et des conditions pluvieuses au moment de la récolte.
Des valeurs alimentaires très intéressantes
Les taux de MAT
Ils sont très élevés (de 17 à 27%), bien supérieurs aux années précédentes (+52% pour le sorgho, +35% pour le moha et +95% le mélange avoine rude tardive-vesce-trèfle d’Alexandrie). Le stade de végétation peut expliquer ces bonnes valeurs alimentaires. En effet, les fourrages ont été majoritairement récoltés au stade montaison, alors que les années précédentes le stade épiaison était déjà largement atteint.
Les valeurs énergétiques
Elles sont d’un bon niveau et du même ordre de grandeur que celles des années précédentes.
Estimation des coûts de revient
Avec un itinéraire faisant appel au labour et à une récolte en enrubannage, le coût de revient s’élève à 523 euros par hectare. Il convient ensuite de raisonner au kg de MS produit pour juger de la pertinence d’une telle culture en comparaison avec d’autres fourrages produits ou achetés. En dessous de 2t de MS/ha, la rentabilité peut être remise en cause.

Les dérobées pâturées en 2012
Les dérobées ont été pâturées par des ovins sous forme de pâturage libre, avec une prairie attenante à disposition. Aucun problème sanitaire n’a été mis en évidence. Les blocs contenant du ray-grass ont été pâturés en premier, suivis par le colza, le navet, le radis et la navette. À l’image des dérobées dédiées au stock, les rendements des dérobées à pâturer ont été pénalisées par la sécheresse de fin d’été-début d’automne. En contrepartie, les cultures semblent avoir concentré les matières azotées, avec d’excellentes valeurs.

 

[...]

La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 24 mai 2013.

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