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Les quatre Ifas cantaliens unis pour attirer les candidats

La formation d’aide-soignant recrute ses futurs étudiants. Deux réunions d’informations en visio sont proposées.
 

Marie-Christine Malbert, Lucile Bonnefoy, Angélique Ramade et Sophie Combret.
© Marie Varnieu

Malgré un référentiel qui élargit leurs compétences depuis 2021 et une rémunération revue à la hausse dans les établissements de santé, le métier d’aide-soignant peine à attirer les candidats. Les Instituts de formation (Ifas) n’arrivent pas à remplir leurs classes et les quatre établissements du Cantal (Aurillac, Saint-Flour, 
Mauriac, Maurs) n’échappent malheureusement pas à cette tendance nationale. “Et pourtant, les employeurs sont nombreux et l’offre de soins variée”, présente Marie-Christine Malbert, directrice de l’Ifas-Ifsi du du CHHMA d’Aurillac. 


Un discours positif sur le travail


Alors, comment expliquer cette désertion ? Les permanences le week-end, la nuit, pour assurer la continuité des soins, un travail physique et une “réalité du terrain qui peut parfois être violente”, consent Lucile Bonnefoy, formatrice. Mais aussi, en partie, par l’image négative véhiculée dans les médias : “Ça crée une représentation négative et c’est compliqué pour nous de repasser derrière...”, déplore la directrice, qui dénonce également “un manque d’informations objectives” sur le métier qu’ont choisi d’embrasser Angélique Ramade et Sophie Combret. Ces deux aides-soignantes au centre hospitalier d’Aurillac, la première sur le pool de remplacement, la deuxième en médecine interne depuis 20 ans, viendront témoigner de leur parcours et de leur quotidien au sein de la structure hospitalière lors de deux réunions programmées en visio (lire encadré) à destination des futurs candidats à la formation. “Il faut avoir un discours positif sur le travail”, martèle Marie-Christine Malbert, qui se demande même si le public est bien informé...
Alors, elle prévoit d’insister notamment sur la rémunération (2 000 € nets en début de carrière pour un salaire de base) alors qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le Bac pour entrer en formation (à condition d’avoir 17 ans) et décrocher un diplôme de niveau 4 à l’issue de onze mois de stage et de théorie. Et à l’issue, un emploi en catégorie B quasi-assuré, en hôpital, en Éhpad, en maison d’accueil spécialisé (Mas), en foyer d’accueil médicalisé (Fam)... soit dans le Cantal soit sur le bassin de vie d’origine des futurs professionnels, qui peuvent venir, notamment sur l’antenne sanfloraine, de Clermont-Ferrand, Issoire, Sainte-Florine,... 
Lucile Bonnefoy rappellera elle “la diversité et la qualité des apports, qui peuvent surprendre les étudiants, notamment lorsque l’on aborde des notions de pharmacologie par exemple”. “Lors des journées portes ouvertes, nous avons eu moins de candidats mais ceux qui sont venus avaient déjà un projet professionnel assez 
réfléchi. Ils ne venaient pas par hasard”, rapporte Christophe Rigal (Maurs), qui croit donc beaucoup en ces deux réunions pour motiver des candidats, qui peuvent ensuite évoluer vers le métier d’infirmier.
Cent-dix sept places sont donc ouvertes dès la prochaine rentrée sur les quatre établissements cantaliens (dont des places en apprentissage). Les dossiers d’inscription doivent être retournés remplis avant le 11 juin, les différents directeurs espérant que 2024-2025 sera moins pire que cette année, avec “une trentaine de sièges vides”...


Les aides-soignantes parlent aux futurs AS


Angélique Ramade fait partie de la dernière promotion d’aide-soignants formés à Aurillac. Elle est restée à Henri-Mondor, qui lui a financé sa formation après y avoir officié en tant qu’agent de service hospitalier (ASH). Elle tourne aujourd’hui sur “tous les services”, où elle peut voir tout ce qu’elle n’a “pas vu à l’école”. 
Sophie Combret fait elle partie des plus expérimentées en médecine interne, où elle exerce depuis 20 ans. “Mais j’ai toujours soif d’apprendre ! Je ne m’ennuie jamais, on travaille en douze heures et c’est très intéressant pour la prise en charge globale du patient.” Toutes les deux disent apprécier le relationnel avec l’infirmière et les chefs de service, qui “nous veulent lors des réunions. Les patients se confient à nous, on peut leur faire remonter”, explique Sophie Combret, qui “aime mon métier comme au premier jour” et s’implique notamment dans les instances ou en faisant passer les entretiens lors des recrutements. Sur le terrain, où elle se plaît à encadrer les jeunes, elle a vu le métier 
évoluer : “Au début, on était beaucoup dans les soins de base, l’hygiène, le confort. Maintenant, nous sommes beaucoup plus dans la collaboration avec l’infirmière, le médecin, dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire.” Ce que confirme Marie-Christine Malbert : “Avec le nouveau référentiel, l’aide-soignante monte en compétences. L’AS exécutante n’existe plus, elle donne du sens à sa pratique, avec un vrai raisonnement clinique.”
Seul point noir dénoncé par les deux aide-soignantes : le manque de personnel. “Mais il faut garder la proximité avec les malades, ambitionne Angélique Ramade. Le patient n’y est pour rien, ce n’est pas à lui de subir ce manque de bras. Donc on s’adapte.”
 

Pour la deuxième année consécutive, deux réunions en visio sont proposées : mercredi 10 avril, 
14 heures-15 heures ; ou lundi 3 juin, 14 heures-15 heures. Ouvert à tous mais inscription obligatoire par mail : formateur.ifas@ch-mauriac.fr

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