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Les Jeunes agriculteurs préparent déjà l’échéance de 2013

Parce qu’ils représentent la jeunesse, les JA s’inquiètent déjà de l’échéance de la réforme de la Pac de 2013. Le sujet a occupé les débats de leur congrès de Saint-Flour.

Gilles Amat (président des JA d’Auvergne), Jérôme Volle et Julien Fau à la tribune du congrès, réuni vendredi dernier.
Gilles Amat (président des JA d’Auvergne), Jérôme Volle et Julien Fau à la tribune du congrès, réuni vendredi dernier.
© L'Union du Cantal
Malgré un fléchissement en 2006, le nombre d’installations de jeunes agriculteurs reste fort dans le Cantal et gage d’avenir. Et ceux qui s’installent, de mieux en mieux formés, ne regrettent généralement pas leur choix professionnel et de vie. Pour autant, s’ils sont fiers de leur métier, ils aspirent à l’exemple des 650 adhérents des JA cantaliens à plus de reconnaissance et d’écoute de la part de la société. Nullement pour des raisons nombrilistes, mais bien pour leur responsabilité demain de produire pour nourrir les Français, voire les Européens, et comme garants de l’environnement et de la dynamique des territoires. “Nous avons des raisons de nous interroger sur une politique agricole commune incertaine ; quand  40 dossiers d’installation sont bloqués depuis trois mois dans le département ; quand les annuités d’emprunt augmentent ; quand on nous demande de nous engager sur des mesures agro-environnementales dont on ne connaît même pas les cahiers des charges”, a fustigé le président Julien Fau. Et de dénoncer par ailleurs avec son homologue de la FDSEA Patrick Escure, “le suicide collectif” de la flambée des prix du foncier, non maîtrisée par la Safer, et qui condamne toute transmission et installation, “s’il n’y a pas autodiscipline”.
Affronter une nouvelle réforme
Il s’agit d’avancer serein pour affronter une nouvelle réforme de la Pac qui se dessine dès aujourd’hui avec la crainte de la baisse des soutiens et une plongée dans la loi du marché. Pour autant, les JA ne veulent pas baisser les bras. “Il nous faut construire un “pacte alimentaire pour une agriculture durable, a affirmé Jérome Volle, vice-président national, producteur de vin, de blé et de lavande dans l’Ardèche, et invité de ce congrès. Déçu de ne pas avoir pu obtenir plus dans le cadre de la loi d’orientation, pour lui, aujourd’hui “la priorité est d’apporter les moyens de la transmission en agissant collectivement et en partenariat avec les collectivités locales”. Ce qui n’a pas échappé au président du Conseil général. Vincent Descoeur a réaffirmé à la tribune le soutien du Département à la modernisation de l’agriculture, tandis que Pierre Jarlier, sénateur-maire de Saint-Flour, a souligné l’implication de l’association des élus de la montagne (Anem) dans la défense de certains dossiers.
“Travailler au maintien des aides”
Jérôme Volle a insisté une fois de plus sur la demande de la profession de tirer son revenu de l’acte de production. “Nous devons travailler au maintien des aides, comme la PHAE et l’ICHN, importantes pour les régions de montagne, et soutenir l’effort de modernisation de nos exploitations, a-t-il rappelé. Mais, d’ici 2013, nous avons besoin de connaître le budget accordé à l’agriculture dans un contexte d’autosuffisance alimentaire et de défense de la ruralité. Nous voulons être écoutés et nous agirons”. Patrick Escure avait annoncé la couleur : “Il va falloir nous préparer à une nouvelle réforme, en prenant notre destin en main”. Et les JA veulent être une force de proposition. Louis-François Fontant les a d’ailleurs encouragés à s’exprimer au sein de la Chambre d’agriculture, “lieu de négociation et d’accompagnement des initiatives”. Dans un contexte de mondialisation, l’agriculture cantalienne doit s’inscrire dans la différence et la qualité de ses produits, a soutenu le sénateur-maire Pierre Jarlier, convié à clôturer ce premier congrès des JA organisé à Saint-Flour.

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