Les JA engagés pour nourrir un terreau fertile pour l’installation
Difficile d’anticiper l’avenir avec un horizon politico-économique aussi incertain. Les JA du Cantal eux ne désarment pas et l’ont fait savoir vendredi soir.
Crise bovine, poids des charges, rats taupiers,... : les sujets de mécontentement et de mobilisation ont certes la fâcheuse tendance à pulluler - eux aussi - pour les Jeunes agriculteurs dont beaucoup ont rappelé vendredi soir qu’à l’impatience et l’euphorie de l’installation succédaient désormais un peu trop rapidement l’incertitude et l’appréhension de nouveaux coups du sort ou de marchés volatils. Pourtant loin de se résumer à une litanie de complaintes et revendications, le congrès départemental des JA a pris des allures de manifeste en faveur d’une profession à laquelle ces jeunes syndicalistes sont bien décidés à donner un avenir plus radieux. “Donnez-nous les moyens de relever les défis alimentaires du futur et d’être là demain” : c’est en substance le message de cette génération d’agriculteurs cantaliens porté avec foi et conviction par la présidente des JA de Pleaux à l’attention du gouvernement et de la sphère politique.
Un collector d’avantages
Et mettant leurs actes en face des intentions, les JA ont apporté leur contribution à ce challenge en actualisant la Charte départementale à l’installation lancée voilà 14 ans dans le département afin de créer un terreau fertile à l’installation via une somme de partenariats conclus avec les organisations agricoles départementales. “Un échange de bons procédés”, comme l’a qualifiée le président Nicolas Cussac, qui vient s’ajouter aux aides publiques et permet aux jeunes installés de récolter un certain nombre d’avantages (allègement de cotisations, remboursement de prophylaxies...) dont le montant cumulé peut s’élever à 5 000 e. Mais parce que leur environnement est “en perpétuel mouvement”, les Jeunes agriculteurs ont souhaité donner un coup de jeune à ces 16 conventions encore insuffisamment connues des premiers concernées. Aussi, dans les prochains mois, cette charte devrait être plus largement diffusée et présentée lors des stages 21 heures, de journées installation mais aussi à travers une communication spécifique dans l’Union et sur le site internet des JA en cours de création. Communiquer : un autre chantier permanent du syndicat jeune pour “faire de notre métier un métier à la mode” et ne “pas subir la communication des autres”, a insisté Nicolas Cussac, en référence aux récents et nombreux assauts médiatisés dont l’élevage a fait les frais. Agir et anticiper sur l’image du métier : une feuille de route désormais aussi au cœur des priorités de la formation “Devenir acteur en milieu rural” proposée deux fois par an par les JA du Cantal.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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