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Les chantiers d’ensilages à l’épreuve du Covid-19

Les restrictions sanitaires obligent les agriculteurs et les entrepreneurs à revoir l’organisation de leurs chantiers de récolte.

La crise sanitaire oblige les agriculteurs à réorganiser les chantiers d’ensilage où la distanciation sociale est parfois difficile à appliquer.
La crise sanitaire oblige les agriculteurs à réorganiser les chantiers d’ensilage où la distanciation sociale est parfois difficile à appliquer.
© M.Comte

A Sauvessanges dans le Puy-de-Dôme, la Cuma Rénovation du Livradois-Forez a du pain sur la planche. Avec un peu plus de 1 500 hectares d’herbe à récolter, les deux groupes de fauches et les six ensileuses ne sont pas de trop. La conduite de ces engins est assurée par une dizaine de chauffeurs (salariés de la Cuma, du Service de Remplacement et saisonniers). Habituellement, la météo, le stade de l’herbe et la performance mécanique sont les seules préoccupations de Henri Allard, le président de la coopérative. Cette année, il doit également veiller aux respects des gestes barrières pour tenir à distance le Covid-19. « Imaginez, nous viendrions tous à l’attraper. Ce serait la catastrophe. Qui irait traire les vaches ? finir les récoltes de fourrages ? sans parler du fait qu’on peut y laisser la peau ou avoir des séquelles ! Non merci ! »

Du gel hydroalcoolique dans les tracteurs

Henri Allard a donc réorganisé les chantiers. Dès la mise en place des mesures de confinement, il s’est inquiété dans un premier temps de savoir s’il pourrait ou non faire appel à de la main d’œuvre. « Les 15 premiers jours qui ont suivi le 17 mars ont été très compliqués. Les organismes avec lesquels nous travaillons habituellement, n’avaient pas ou peu d’informations à nous donner. » Au fil des jours, les choses se sont stabilisées. Oui l’emploi de main d’œuvre est autorisé, à condition de respecter les mesures sanitaires. En partenariat avec Cristal Union, la FDCUMA du Puy-de-Dôme a mis à disposition de ses adhérents de la solution hydroalcoolique. « Dix litres nous ont été livrés, à partager avec les trois autres Cuma du secteur » explique Henri Allard.

La distanciation sociale, un geste pas toujours simple

La désinfection des mains et du matériel s’ajoute ainsi au protocole du chantier. La distanciation sociale est également de la partie. Plus de poignées de mains ou d’embrassades et même les repas sont pris à bonne distance. « Chacun apporte son baluchon et nous mangeons autant que possible dehors ou sous le hangar. C’est moins convivial… » Et même si durant les travaux chacun est assis dans son tracteur, la distance réglementaire d’un mètre est souvent franchie. « Quand il y a un pépin mécanique tout le monde s’attroupe pour donner un coup de main. C’est inévitable et c’est à ce moment où les risques sont les plus grands »

Heureusement, la présence permanente de cet ennemi invisible ne suffit pas à détériorer le moral des troupes. Ici dans le Livradois-Forez, à environ 1 000 mètres d’altitude, cette récolte d’ensilage éloigne les tracas d’un autre ennemi : la sécheresse. L’année 2019 a aussi laissé des traces dans ce coin de campagne malgré des pertes de rendements bien moindres qu’ailleurs. Bien que cette nouvelle récolte ait 10 jours d’avance, elle permet de remplir de nouveau les silos. « Les rendements sont corrects avec environ 4 tonnes de MS à l’hectare. Les conditions de récoltes sont optimales pour l’instant ainsi que la qualité. »

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