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Les Chambres d'agriculture mobilisées pour les agriculteurs bio

L'aide d'urgence est à demander avant le 2 mai 2023.
L'aide d'urgence est à demander avant le 2 mai 2023.
© CDA 23

La filière bio doit faire face à de nombreuses difficultés qui se sont cumulées ces derniers mois. Le réseau des Chambres d’agriculture se mobilise pour aider les producteurs à passer ce mauvais cap.

Une inadéquation entre l’offre et la demande et des prix en berne
Depuis 2021, la consommation alimentaire des produits AB régresse, alors que les volumes de production sont supérieurs à la demande (dans la plupart des filières). En effet, les produits AB continuent à arriver sur le marché, suite aux nombreuses conversions récentes à l’agriculture biologique.
Rappelons-le, les agriculteurs qui s’engagent en AB doivent respecter une période de conversion d’une durée de 24 à 36 mois selon leurs productions, avant de vendre leurs produits en bio. Cela implique un délai entre les conversions et l’arrivée des produits bio sur les étals.
À noter aussi que les produits AB sont de plus en plus déclassés dans la filière conventionnelle. Ils sont ainsi malheureusement payés au prix du marché conventionnel aux agriculteurs bio, ce qui est loin de couvrir les coûts de production nettement supérieurs en AB.
Les conversions ralentissent depuis 2022 et les prévisions sont faibles pour 2023 et 2024, sans compter le risque accru de déconversions et d’arrêts. Pourtant la demande sociétale de pratiques agricoles vertueuses est forte et l’Agriculture Biologique est en position de leadership pour y répondre.

Les Chambres d’agriculture apportent leurs soutiens politiques et techniques
Face à cette situation de crise, il est primordial et vital, pour l’avenir de l’agriculture biologique de Nouvelle-Aquitaine, d’accompagner les agriculteurs pour assurer la pérennité de leur système et la stabilité des filières.
Les Chambres d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, parfaitement conscientes de la situation, tirent la sonnette d’alarme depuis longtemps. Des solutions doivent donc être trouvées et une première réponse a été donnée via la mise en œuvre d’un dispositif d’urgence.
Par ailleurs, les responsables professionnels et les conseillers techniques spécialisés en Agriculture Biologique œuvrent au quotidien pour accompagner les agriculteurs dans l’amélioration de leurs performances, tant techniques, qu’environnementales ou économiques, et développer une agriculture bio rentable et créatrice d’emplois. Le maillage territorial des Chambres d’agriculture permet de suivre les porteurs de projet et d’apporter des réponses et des repères technico-économiques aux exploitations engagées dans le mode de production bio. Dans le cadre de la campagne de télédéclaration PAC, l’une des priorités du réseau est d’accompagner les agriculteurs bio et d’apporter une aide à l’expertise de chaque exploitation.
Pour toute information, contactez votre conseiller territorial ou le service agriculture biologique de la Chambre d’agriculture de la Creuse au : 05 55 61 50 31

Aide d’urgence
Devant les difficultés rencontrées dans la mise en marché de la production issue de l’agriculture biologique, une aide d’urgence a été mise en place afin d’éviter des dé-conversions. Le formulaire est à retourner à la DDT avant le 2 mai 2023 (contacts DDT – SEA : 05 55 61 20 53 / 57 / 60)
Votre dossier complet avec toutes les pièces justificatives doit être envoyé par voie postale ou par mail : ddt-bea@creuse.gouv.fr
Pour être éligibles au fond d’urgence Bio, les exploitations doivent :
• détenir un certificat « agriculture biologique » au titre de 2023 ou 2022
• tirer 80 % de leurs recettes d’activités agricoles du mode de production biologique
Dans le cas où les exploitations bénéficient d’une aide à la conversion (CAB) à l’agriculture biologique, plusieurs cas peuvent-être distingués :
1. Si l’aide à la conversion concerne 10 % ou moins de la SAU, les exploitations sont éligibles au fond.
2. Si l’aide à la conversion concerne plus de 10% de la SAU, les exploitations sont éligibles dans deux cas seulement :
- si l’aide permet l’agrandissement de l’exploitation (sans plafond de SAU),
- ou, si l’aide concernant moins de 50 % de la SAU a pour objet une conversion non simultanée visant à atteindre 100 % de production bio sur l’exploitation et que l’exploitation soit dans sa 4e année de conversion au moins.
Vous pouvez télécharger le dossier de demande d’aide et le dossier de déclaration de minimis sur le site Internet de la Chambre d’agriculture de la Creuse.

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