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Le syndicat betteravier CGB Limagnes fait le point dans un contexte difficile

La CGB Limagnes, le Syndicat Betteravier, a réuni ses adhérents de l’Allier en assemblée de section mardi dernier à Escurolles, en partenariat avec la section Bourdon de la coopérative Cristal Union.

© CGB LIMAGNES

La campagne 2018 qui s’est étalée sur 92 jours se caractérise par un faible rendement à 16° de 68 T/ha, inférieur à la moyenne cinq ans. À noter un taux de betteraves non marchandes 2,5 fois supérieur à la campagne précédente, dû à la canicule, la sécheresse et le développement de maladies.

Pour Pierre Pelloux, directeur de la CGB Limagnes « c’est une année particulièrement difficile sur le plan agronomique, mais aussi économique avec la faiblesse des cours du sucre, c’est pour cela que nous devons continuer à progresser techniquement et travailler sur la gestion des risques, afin d’amortir la chute des revenus lorsque les prix sont bas sur les marchés. »

Une récolte 2018 marquée par une climatologie catastrophique, un printemps humide, puis la canicule à partir d’août entraînant une importante période de sécheresse jusqu’à fin octobre, au cours de laquelle se sont développés la Cercosporiose (maladie du feuillage), le rhizoctone brun, le rhizopus et le charançon (lixus junci). Et tout cela dans un contexte de marché déprimé, lié à une surproduction au niveau mondial de la campagne précédente. Cette situation provoque une inquiétude chez les planteurs en perte de repères agronomiques et économiques.

Au cours de cette assemblée a été présenté le plan « ambition filière betterave » initié par la CGB Limagnes et la section Bourdon de Cristal Union, actuellement en cours de négociation avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes et les Conseils départementaux du Puy-de-Dôme et de l’Allier. L’objectif principal de ce plan est de leur apporter une aide d’urgence sur une période de

deux ans (2019-2020), afin de passer ce cap difficile. Cette démarche est le fruit d’un travail collectif entre le syndicalisme et la coopération pour accompagner les planteurs.

Pour la CGB Limagnes, l’objectif dans ce contexte post-quotas, est de mettre à disposition des planteurs une palette d’outils afin de sécuriser leurs revenus, à commencer par le développement de nouveaux moyens de production, mais aussi l’accès à différents types d’outils de gestion des risques pour se prémunir contre la volatilité des prix (Cf schéma).

Selon Régis Chaucheprat, Président de la CGB Limagnes, « Alors que nous entendons souvent des discours un peu trop idéologiques, il faut remettre un peu de bon sens à tout cela !!

En remettant la science au service de l’environnement et de l’agriculture afin de développer de nouvelles techniques de production, notamment en termes de protection des plantes, de travail du sol, sans oublier l’agronomie. »

Pour lui, dans le même thème, comment ne pas déplorer l’interdiction des Néonicotinoïdes dans l’enrobage des semences de betteraves qui ne présentait aucun risque pour les pollinisateurs, puisque la betterave ne produit ni fleur, ni pollen !! Alors que huit pays européens ont obtenu une dérogation, n’est-ce pas là une distorsion de concurrence ?

Concernant les marchés, au niveau mondial, si la campagne 2017/2018 était celle de tous les records, il semblerait que 2018/2019 ne soit pas du tout à la même hauteur, puisque l’on parle de surplus incertain, voire de déficit probable pour celle de 2019/2020. Cela augure-t-il la remontée des cours ? … Seul l’avenir le dira.

Quoi qu’il en soit, concernant l’avenir de la filière

betterave/sucre, tout porte à croire que de beaux jours s’ouvrent à elle, puisqu’une récente étude montre qu’avec l’augmentation de la population mondiale et son niveau de vie dans diverses régions du monde, la consommation de sucre pourrait croître d’environ 40 millions de T d’ici 2030 (l’équivalent d’un 2ème Brésil).

Un signe encourageant pour notre filière européenne.

Rappelons aussi que la filière betterave-sucre au niveau national contribue à 1,4 milliards d’euros dans les exportations agroalimentaires.

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