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Le Show open génisses 2014 à... Saint-Flour fin octobre

Corinne Toulze et ses collègues cantaliens ont décidé de sauver l’édition 2014 du réputé Show open génisses stéphanois, qui prendra ses quartiers les 25 et 26octobre à Saint-Flour.

Le Show open génisses a accueilli l’an dernier plus de 450 animaux. Un défi que sont prêts à relever Corinne Toulze et ses collègues.
Le Show open génisses a accueilli l’an dernier plus de 450 animaux. Un défi que sont prêts à relever Corinne Toulze et ses collègues.
© P.O

Depuis dix ans, rares sont les concours départementaux et nationaux que la famille Toulze a ratés : Cournon, le Show open génisses de Saint-Étienne, les Miss et journées laitières, le Top 100, Lausanne, et même en 2012, la Porte de Versailles à Paris, où Salinoise Vahiné a fini sur la deuxième marche du podium. Un an après s’être installée avec son époux à La Salesse de Paulhac, Corinne Toulze fait ses premiers pas sur les rings avec Nova au Sommet de l’élevage. Une “première expérience” qui va d’emblée donner à l’agricultrice le goût des concours. “Quand on rentre d’un concours, on est encore plus motivés pour traire, exprime cette dynamique Cantalienne, qui élève avec son mari un troupeau prim’hostein (280 000 litres de références) et une cinquantaine de limousines.  Ça permet aussi de sortir, de rencontrer d’autres éleveurs et, bien sûr, de mieux valoriser les animaux pour la vente.”


Un “pari fou !”


C’est justement au retour d’une compétition, le Challenge France prim’hostein à Épinal en avril, que l’éleveuse de Planèze, en concertation avec Pauline Durand (Cantal conseil élevage) et Thierry Gauthier (entreprise Bovec), se lance dans un pari fou : reprendre l’organisation du Show open génisses historiquement implanté à Saint-Étienne. “On venait d’avoir la confirmation que les organisateurs de la Loire avaient dû jeter l’éponge, faute de disposer aux dates prévues de l’infrastructure stéphanoise et suite à un certain essoufflement des bénévoles, raconte Corinne Toulze. On les a contactés pour en être vraiment sûrs. Et ça s’est décidé un peu sur un coup de folie. On s’est dit : pourquoi ne pas faire ça à Saint-Flour ?” Aux Journées laitières qui suivent dans la cité des Vents, quelques échanges avec le président du syndicat prim’hostein cantalien et ses homologues du syndicat montbéliard finissent de convaincre l’agricultrice, qui précise d’emblée : “On ne veut surtout pas prendre la place des gens de la Loire, mais on avait à coeur d’éviter une année blanche du Show open génisses.” Sans compter l’ambition de montrer que les éleveurs cantaliens  sont capables de mener à bien une manifestation nationale de cette ampleur. Traditionnellement, ce concours attire chaque année plus de 450 génisses de races prim’hostein, red holstein, montbéliarde, brune et normande issues de l’Hexagone mais aussi des pays frontaliers. “On se dit que si on atteint 250 animaux, ce sera déjà une vraie réussite”, estime l’agricultrice de Paulhac, qui semble bien avoir transmis le virus du concours à Julien et Romain, ses deux garçons, tout aussi calés qu’elle sur le palmarès des éditions précédentes.



Un site jugé idéal


Le choix de Saint-Flour a lui été motivé par un site (les allées Pompidou) situé au cœur de la ville, par sa desserte par l’A75 mais également par la mise à disposition gracieuse des infrastructures par la municipalité.  Les syndicats cantaliens espèrent pouvoir s’appuyer sur une cinquantaine de bénévoles, sachant que les éleveurs d’abondance donneront aussi un coup de main, même s’ils ne seront pas en concours cette année pour un Show open génisses Saint-Flour dont le budget devrait avoisiner les 30 000 euros. Ouvert à tous les éleveurs laitiers de France et de Navarre, le concours ne requiert aucune présélection mais une inscription préalable (30 €/génisse) avant le 15 septembre. Les animaux en lice doivent être qualifiés IBR A et BVD. Leur morphologie sera soumise à l’œil avisé d’un juge retenu par chacun des syndicats de race. “En prim’hostein nous avons sollicité une juge américaine, mais nous n’avons pas encore sa réponse”, indique Corinne Toulze, qui a également mis en ligne une page facebook autour du projet. L’initiative cantalienne est vue d’un bon oeil par les confrères ligériens, qui aimeraient que le Show open génisses soit ainsi délocalisé une année sur deux.


Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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