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Service de remplacement
Le Service évolue mais ses priorités restent les mêmes

Existants depuis 40 ans, les Services de Remplacement sont de précieux outils à la disposition des exploitations agricoles pour assurer la poursuite d’activités en cas de problèmes.

Le Service de Remplacement met à la disposition de l’agriculteur un salarié pour assurer le travail en cas de coup dur.
Le Service de Remplacement met à la disposition de l’agriculteur un salarié pour assurer le travail en cas de coup dur.
© S. leitenberger

Le Service de Remplacement fête cette année ses 40 ans. Initié par les JA, il s’est vite développé dans l’ensemble des départements français. Aujourd’hui, les jours de remplacement se comptent par dizaine de milliers chaque année. Le service a su se faire accepter des agriculteurs jusqu’à devenir un filet de sécurité.

 

Un peu d’histoire…

Le Service de Remplacement s’est implanté dans le département du Puy-de-Dôme aux alentours des années 1975. A l’époque, le service fonctionnait quelque peu au ralenti, comme l’explique Sylvie Guelon, responsable de la section de Thiers et membre depuis 25 ans : «Le Service de Remplacement a commencé petitement dans chaque canton. Il n’y avait pas de salariés permanents à cause du peu de demande. Il s’agissait souvent d’employés familiaux. Au moment des urgences il était donc difficile de répondre à la demande des agriculteurs.» Une réflexion a alors été menée pour arriver au choix de fonder un groupement d’employeur départemental : le Service de Remplacement 63. «Depuis environ 15 ans, il chapote tout. Des sections locales ont également été créées afin de regrouper plusieurs cantons. Ces rassemblements ont permis l’embauche de salariés permanents. Ils sont embauchés par le service et travaillent sur un secteur en particulier.» Les nombreuses années au Service de Remplacement ont permis à Sylvie Guelon d’observer les évolutions de l’organisme ainsi que de ces principaux bénéficiaires. «Lorsque nous étions organisés en cantons, nous n’avions pas de salariés. Une fois la structure mise en place tout a été très vite. Les agriculteurs étaient craintifs au départ. La gestion locale, par des agriculteurs des environs, a apaisé les craintes. Le fait d’avoir des salariés en CDI renforce davantage cette confiance. En 25 ans, j’ai surtout vu une évolution des mentalités. Le Service de Remplacement n’est plus utilisé uniquement pour des motifs de santé. Les agriculteurs prennent de plus en plus de congés. C’est un moyen de vivre normalement.» Et surtout de sécuriser l’exploitation agricole.

 

Plusieurs raisons

Tous les agriculteurs, affiliés à la MSA, peuvent adhérer au Service de Remplacement. Une cotisation annuelle est demandée ainsi qu’un droit d’entrée, pour la première année d’adhésion (excepté pour les JA lors de leur première année d’installation).

Les agriculteurs peuvent ainsi se faire aider dans leur travail et assurer sa poursuite en cas de coup dur. La santé (maladie, accident, décès), les congés (vacances, maternité, paternité), la formation (professionnelle, pompier volontaire…) ou la responsabilité syndicale sont autant de motifs couverts par l’organisme. Les utilisateurs bénéficient d’aides financières de la part de la MSA, du CASDAR et du Conseil Général, suivant les différentes modalités. Deux types de contrats d’assurance sont disponibles auprès de Groupama pour les motifs de santé. Une partie de la facture de remplacement est donc prise en charge par ce contrat et la MSA (dispositif expérimental du 1er janvier 12 au 30 juin 12). Dans le cadre d’un remplacement pour un congé maternité, paternité ou adoption, le coût du remplacement est pris en charge à 100 % par la MSA. Les soutiens sont donc nombreux afin que le coût ne soit pas un frein. Les utilisateurs, et particulièrement les jeunes, ne se font pas attendre pour bénéficier de ce service.

 

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