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Cuma
Le réseau Cuma se penche sur l'emploi

Formations, emploi et hausse du prix des matériels étaient au coeur de l'assemblée générale de la FDcuma Haute-Loire le 19 novembre à Landos.

Tribune AG FDCuma 2021
La FDCUMA tenait sa première assemblée générale depuis la crise sanitaire liée au Covid 19.
© HLP

La Fédération départementale des Cuma de Haute-Loire était en assemblée générale ce vendredi 19 novembre à Landos. Une rencontre annuelle qui n'avait pas pu se tenir en 2020 en raison de la crise sanitaire de Covid-19. Or, malgré cette crise sans précédent qui a perturbé le fonctionnement de toutes nos organisations professionnelles,  "les assemblées générales ont eu lieu dans toutes les Cuma de Haute-Loire en réunion physique ou en visio-conférences"  a signalé le président de la fédération départementale Christophe Boissières.

Progession des investissements

Le réseau Cuma altiligérien se porte bien avec 130 cuma actives ; sur l'exercice 2020/2021, aucune nouvelle Cuma n'a été créée et une seule dissolution a été comptabilisée. Si les Cuma ont un peu moins investi en 2020 (4,5 millions d'€ soit -12% par rapport à 2019), leur chiffre d'affaires a quant à lui connu une belle augmentation (5,3 millions d'€, +7% par rapport à 2019). Le président note aussi une forte progression des investissements en 2021, en raison de la mise en place du plan de Relance.

En ce qui concerne l'aide à l'investissement des Cuma, le PDRH Auvergne 2014-2020 étant terminé, le réseau entre dans la période transitoire 2021/2022 avec des règles d'éligibilité aux subventions et un formulaire inchangés mais avec une consommation amorcée des enveloppes budgétaires du plan suivant (2021-2027). Or, le plafond d'investissement (2014-2022) étant passé de 200 000€ HT à 530 000€ HT (bâtiments compris), la FDCUMA met en garde sur "une consommation très importante de l'enveloppe en début de plan".

La FDCuma a ensuite fait un point sur la vie du réseau au cours de l'exercice écoulé. Afin de communiquer sur l'intérêt de travailler en Cuma, administrateurs et salariés de la fédération sont intervenus dans les lycées agricoles (ISVT et George Sand) ainsi que dans le cadre de la formation des JA "J'Agis demain". 3 dispositifs DINA (réflexion préalable à un programme d'investissement, projet bâtiment ou évolution importante de la Cuma) ont été réalisés en 2020 et 7 demandes ont été déposées en 2021. Enfin la FDCUMA propose la formation SDAC, créée par la FRCuma Aura, pour  "S'engager et devenir acteur de sa Cuma". Christophe Boissières et l'animateur Régis Brun ont encouragé les adhérents à suivre cette formation indispensable "pour comprendre le fonctionnement d'une Cuma, prendre conscience des enjeux et pour assurer le renouvellement des générations de nos adhérents au sein de nos structures".

La FDCuma s'est fortement impliquée dans des démonstrations de matériels (épandage de lisier le 14 octobre 2020 à Brioude-Bonnefont ; semis-direct sous couverts le 1er octobre 2021 ; démonstration de matériels d'élagage le 26 mars 2021 à Bains) et dans des journées techniques (désherbage mécanique sur maïs et pommes de terre).

Si aucun banc d'essai n'a été organisé en 2020, une journée est prévue début 2022. Enfin ce sont 130 pulvérisateurs qui ont été contrôlés par S2A en 2020.

Les Cuma et l'emploi

Lors de cette assemblée générale, les responsables de la fédération ont souhaité échanger sur la problématique de l'emploi particulièrement vive dans les exploitations agricoles et par ricochet dans les Cuma. " L'évolution de la taille des exploitations mobilise beaucoup de main-d'œuvre en élevage et laisse de moins en moins de temps pour la conduite et l'entretien du matériel. Cette problématique oriente les exploitations vers du recours à l'ETA ; ce choix freine les investissements en Cuma et peut mettre en péril certaines activités. L'accès à la main-d'œuvre à plusieurs fait plus peur que d'investir dans un matériel à plus de 100 000 € !" indique Christophe Boissières.

Si à ce jour, seules 2 cuma (des Deux Rochers et de la Lentille Verte) ont embauché directement un salarié, elles délèguent la partie administrative à un organisme spécialisé, le Pôle Emploi Agricole 43. Or, en Haute-Loire, d'autres organismes disposent de compétences dans le domaine de l'emploi, c'est le cas d'Aide Agri 43, de ADGEA et du Service de Remplacement. Ces 4 organismes ont d'ailleurs été invités ce jour à présenter leur accompagnement. 

Enfin, 3 groupes d'agriculteurs en Cuma ont eu recours à l'embauche d'un salarié ; chacun d'eux a pu témoigner ce jour (voir dans cette page).

Le président de la Fédération régionale, Daniel Petitjean a encouragé le réseau de Haute-Loire à réfléchir à la question de l'emploi en Cuma au travers de journées d'échanges. Pour Christophe Boissières le développement de l'emploi dans les Cuma passera par un bâtiment, qui fait office de "port d'attache".

Camacuma pour contrer la hausse des prix

Cette journée fut également l'occasion d'évoquer la hausse continuelle du prix du matériel et ce depuis 10 ans. Pour contrer cette inflation le réseau Cuma propose Camacuma : une centrale d'achat de matériels agricoles dont peuvent d'ores et déjà bénéficier les Cuma de notre département.

 

Zoom sur ...

Accompagnement des Cuma pour l'accès à l'emploi

Que ce soit, le Pôle Emploi Agricole 43 dirigé par Anne Rogues ou encore les 3 structures employeuses de main-d'œuvre (Service de Remplacement, ADGEA et Aide Agri 43) dirigées par Sylvain Rancon, les Cuma et leurs adhérents peuvent faire appel à ces structures en vue de bénéficier d'un accompagnement à l'emploi. Le service de Remplacement répond à des besoins urgents en main-d’œuvre, tandis que ADGEA fédère les groupements d'employeurs agricoles locaux et gère les besoins en personnel et Aide Agri 43, le groupement d'employeurs départemental, assure du complément de main-d'œuvre. Quant au Pôle Emploi Agricole, il propose un accompagnement des Cuma sur les volets administratif, juridique, social et légal. Et comme l'a bien précisé Sylvain Rancon : "Toutes ces structures ne sont pas en concurrence. Selon vos besoins, nous vous dirigerons vers celle la plus adaptée".
Certains adhérents de Cuma de Haute-Loire font appel aux services de ces structures pour l'emploi d'un salarié, c'est notamment le cas de 3 groupes d'agriculteurs membres de Cuma. 4 exploitations adhérentes à la Cuma de Say à St Jean de Nay font appel à un salarié à temps plein etl'employeur est Aide Agri 43.
8 exploitations de la Cuma des Hauts Plateaux du Mézenc à Freycenet La Tour ont recours à un salarié à temps partiel embauché par le groupement d'employeur des Barthes. Même schéma pour 17 adhérents des Cuma du Meygateaux, de Domeyrat, de la Garenne et des plateaux qui ont recours au service d'un salarié à temps plein géré par le groupement d'employeur de l'Armandon.

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