Aller au contenu principal

Le premier Monopoly en occitan est aurillacois !

Associés à l’IEO du Cantal, les élèves du lycée de la communication Saint-Géraud ont créé une version aurillacoise et en occitan du célèbre jeu. 
 

Jeu de Monpoly avec billets et plateau
Deux prototypes du jeu ont été conçus par les élèves.
© Patricia Olivieri

Vous croyez tout savoir d’Aurillac et de son centre ancien ? Vérification avec ce petit quizz : Fromental et la rue éponyme font référence à un champ de froment, un forêt de frênes ou un gâteau au froment ? La rue Transparots désigne une rue transparente ou une rue au-delà des potagers ? De votre réponse dépend la suite de votre parcours : 1 000 € d’impôt, une note salée de restaurant, à moins qu’elle vous conduise tout droit à la case prison. Une bonne réponse à l’une des cartes “caissa de comunautat” peut, à l’inverse, vous faire gagner un morceau de cantal. Jeudi 2 mai, c’est le premier Monopoly version occitan et aurillacois qui était ainsi présenté au lycée Saint-Géraud par Christophe Monjou, professeur d’espagnol féru d’étymologie et à l’origine de “cette idée un peu saugrenue”. Présentation de ce “jòc” à plusieurs voix, avec ses collègues enseignants et les élèves ayant participé à cette aventure ambitieuse conduite en partenariat avec l’Institut d’études occitanes du Cantal. Un joli cadeau d’anniversaire d’ailleurs pour l’IEO qui fêtait le lendemain ses 50 printemps. 

Parcours initiatique

Et un projet pédagogique pluridisciplinaire qui a mobilisé des compétences plurielles des élèves de 1re Bac STD2A (sciences et technologies du design et arts appliqués) et de leurs camarades de 2nde Bac pro Ama (communication visuelle plurimédia) : compétences graphiques, linguistiques,...Dans leur parcours à l’allure initiatique entamé en septembre, les lycéens ont bénéficié des éclairages précieux de Jean-Claude Rocher, spécialiste du vieil Aurillac et de la culture occitane, avec lequel ils ont parcouru les rues de la cité géraldienne pour s’imprégner de son illustre passé, de l’ambiance qui y régnait, de ces éléments remarquables à même d’inspirer le cheminement du jeu et les illustrations tant du plateau, des billets, des cartes que de la boîte elle-même. Une immersion à l’Ostal del Telh (la librairie occitane) a également permis d’approfondir et enrichir la connaissance étymologique des élèves avant que ces derniers se mettent à l’œuvre. 

Des billets à l’effigie... du pape Gerbert

De leurs travaux sont nées quelque 300 illustrations (croquis, images...) qu’il a fallu sélectionner, trier, répartir entre les quatre groupes mobilisés : l’un pour illustrer le plateau, un pour le couvercle, un sur les cartes, un autre sur les billets de banque au sein desquels a été incrustée la figure du pape Gerbert. “Au sein de chaque groupe, on a eu plusieurs propositions qui ont fait l’objet de mini concours”, a ainsi précisé Laurence Simon-Bauer, professeur d’arts appliqués. C’est ainsi la proposition de Jeanne qui a été retenue pour le couvercle : une composition de photos en noir et blanc, dont certaines ont été recolorisées avec des tons pastel. 
En parallèle, Lila, membre du club 3D du lycée, a conçu le modèle des figurines faisant office de pions, chacune faisant écho à une caractéristique aurillacoise : une fourme de cantal, une tête de salers, un parapluie... Modèles qui ont permis la conception des pions via l’imprimante 3D du club. Quant au contenu des cartes et du parcours, il marie occitan et français contemporain. 
Un projet salué par Paul Anthony de l’IEO Cantal qui a souligné le partenariat fructueux initié depuis trois ans avec le lycée de la communication au travers de différents projets mais avec le même souci “de préserver, de sauver la culture occitane”. Une réalisation à ses yeux d’autant plus exemplaire que nombre d’élèves de l’établissement ne sont originaires ni d’Aurillac ni du Cantal. 

Deux seuls prototypes

Quant à Olivier Anthony, directeur adjoint du lycée, il a mis en avant tout l’intérêt de ce projet transversal, “qui a décloisonné beaucoup de choses, permis de donner du sens, de faire le lien entre le lycée général et technologique et le lycée professionnel” et qui a été l’occasion de mettre l’occitan à l’honneur lors de la Semaine des langues. Seul regret : que ce projet pédagogique ne soit décliné qu’en deux prototypes, l’un hébergé à la médiathèque du lycée, le second à l’IEO... à moins qu’il ne suscite l’intérêt d’un mécène cantalou qui lui assure une diffusion plus large.
 

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Une carte interactive pour traquer la présence du loup

Une carte interactive a été mise en ligne à la mi-juillet, afin de rendre accessible en toute transparence les suites…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière