Situation agricole
Le préfet sur le terrain
Situation agricole
A l'initiative des Jeunes Agriculteurs de la Creuse, le préfet Daniel Ferey s'est rendu sur l'exploitation du GAEC Arvis à St Frion, pour faire le point sur la situation agricole du département.
Le Préfet de la Creuse en plein discussion.
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D.R.
Faire le point sur la situation agricole du département de la Creuse.
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D.R.
En réponse à l'invitation des jeunes agriculteurs, le Préfet de la Creuse Daniel Ferey a délaissé les salons de la préfecture pour se rendre directement sur le terrain afin de mieux appréhender les dossiers agricoles. Pour le président des JA, Olivier Tourand, « cette visite sur le terrain vaut mieux que tous les discours, cela permet d'apprécier au mieux la situation des agriculteurs et les problématiques qu'ils rencontrent ». Avant d'aborder de nombreux sujets, une brève présentation de l'exploitation fut exposée au préfet ainsi qu'aux différentes personnalités venues pour l'occasion dont le sous préfet d'Aubusson Bernard Bonnelle, le DDAF, Joseph Guilbaud, M. Carol Buy, directrice des services vétérinaires et Jean Philippe Viollet, président de la Chambre d'Agriculture. Le GAEC Arvis est composé de 3 associés : Louis, Jean-Pierre et Christian, qui à eux trois, exploitent 228 ha de SAU avec 134 vaches allaitantes et 80 brebis. Sur ces 228 ha, 203 ha sont consacrés aux herbages, 14 ha aux céréales et 11 ha au maïs ensilage. Avec la finition de l'ensemble des animaux le GAEC Arvis n'a pas caché les difficultés conjoncturelles du marché de la viande et en particulier du jeune bovin ou avec ces dernières semaines, des cours avoisinant les 3 euros du kilo contre 3,60 euros en 2006) à la même période soit une baisse de 17 %. Une situation qui aurait pu être catastrophique en matière de trésorerie si les ventes avaient eu lieu au cours de cette période. La perte aurait alors été chiffrée à 21 000 euros sur l'atelier du taurillon.Si l'exploitation a toujours cherché à créer un maximum de valeur ajoutée sa conduite est essentiellement basée sur l'autonomie alimentaire et l'aménagement des conditions de travail. Cependant, dans le contexte actuel, plusieurs inquiétudes subsistent. D'une part, le prix de la paille et d'autre part, l'augmentation du prix de l'aliment ainsi que du gasoil. La paille étant devenue une denrée rare et coûteuse, bon nombre d'engraisseurs se questionnent sur le surcoût que cela peut engendrer et comment s’approvisionner. Ainsi pour le GAEC Arvis sur 160 tonnes de besoin, le surcoût estimé s'élèverait à plus de 8000 Euros. Pour le préfet Daniel Ferey, la légère amélioration des cours de la viande ne résout pas pour autant les autres difficultés conjoncturelles, même si le gouvernement tente d'y apporter quelques solutions et notamment sur le plan de modernisation des bâtiments d'élevage où 46 M Euros au niveau national ont été crédité pour résorber les files d'attentes. Au terme d'une longue discussion avec les agriculteurs présents, un autre sujet devait conclure cette fin de journée avec l'épineux dossier chasse, et des dégâts causés par les sangliers. Pour Daniel Ferey, « les dégâts sont toujours aussi nombreux et la situation ne semble pas régresser » tout en ajoutant « qu'il appartient aux chasseurs d'assumer leur responsabilité sans quoi de nouvelles dispositions pourraient être envisagées pour enrayer cette situation, mais à ce rythme là, les chasseurs termineront par perdre leur chasse populaire. »