Aller au contenu principal

« Le paysan, principal combattant et victime de la guerre »

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, Jules Maurin a tenu une conférence le 19 juin à la salle des fêtes de la préfecture mettant en avant le rôle des paysans dans ce conflit.

Jules Maurin, professeur d'histoire contemporaine et maire de Pelouse.
Jules Maurin, professeur d'histoire contemporaine et maire de Pelouse.
© Marie-Pascale Vincent

Pour ce professeur d’histoire contemporaine, ancien président de l’université Montpellier III et maire de Pelouse, la France du début du xxe siècle, malgré l’industrialisation et l’exode rural, reste un territoire agricole. Et la façon dont sont recrutés les soldats va favoriser une surreprésentation de la population agricole parmi les combattants et les victimes. « Les classes d’âge appelées à faire la guerre sont des classes d’âge jeunes où figurent bon nombre de jeunes paysans qui n’ont pas eu le temps d’immigrer. La proximité des casernes dédiées au corps à l’infanterie qui constituent 90 % des victimes de guerre, le critère de taille dans les affectations ont été largement défavorables au monde paysan. Au début du xxe siècle, la taille des lozériens tournait autour de 1,63 m maximum contre 1,67 m pour le reste de la population et la plupart se retrouvaient dans l’infanterie.

De plus pour faire tourner la France, certains corps de métiers ou « affectés spéciaux » vont être rappelé à l’arrière comme les mineurs, les ouvriers de l’industrie lourde. Un système qui s’applique également aux paysans mais dans une moindre mesure. »

Le drame de l’infanterie

Jules Maurin a également rappelé les conditions dans lesquels les corps de l’infanterie ont vécu la guerre : des déplacements incessants qui s’effectuaient à pied, 250 km en quelques jours pour se rendre à la bataille des Flandres, la vie sur les lignes de front avec l’apparition des gaz de combat, la saleté et l’odeur de la mort, le brassage des populations de soldats au seins des régiments pour combler le manque d’effectif dû aux morts, aux blessés aux prisonniers.

Suite à lire sur le Réveil Lozère N°1266 du 3 juillet 2014, page 6.

Les plus lus

Nicolas Peny (au centre) a ouvert les portes de son exploitation aux agents de l'OFB en formation.
Les agents de l'OFB ont désormais l'obligation de se former à la découverte de l'agriculture

Une quinzaine d'agents de l'OFB AuRA a suivi une formation de trois jours pour en apprendre davantage sur le monde agricole,…

Deux hommes et une femme devant le panneau de l'hostellerie
La famille Rouchet redonne vie à Curebourse

Bien implantés à Aurillac, Mickaël et Audrey Rouchet ont racheté l’hostellerie Saint-Clément, avec l’ambition d’y accueillir…

Une attaque de loup sur brebis et agneau, le 24 octobre dernier à la Tour d’Auvergne, a été confirmée par l’OFB
Une première attaque de loup dans le Puy-de-Dôme

En octobre, 4 nouveaux signalements de constats de prédation avec suspicion de loup ont fait l'objet d'expertise par le…

Des personnes regardent l'agricultrice donner à manger à ses vaches
Diversification, le plaisir de faire visiter sa ferme

Quelles sont les motivations d’Alexandra Berthon à faire visiter sa ferme ? Tel était le sujet d’une visite au Gaec du Mont…

vue aérienne de terres agricoles
Fermages 2025, l’évolution des méthodes de calcul

Propriétaires bailleurs et fermiers doivent redoubler d’attention : le calcul des fermages évolue. Longtemps limité à l’…

Deux nouvelles attaques de loup dans le Puy-de-Dôme, une troisième en cours d'analyse

Alors que le département accusait une seule attaque où la responsabilité du loup n'est pas écartée, deux autres viennent s'…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière