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Le Nutri-score n'est pas adapté aux produits sous signes de qualité

Les produits traditionnels et sous signe d'identification de qualité et d'origine en Occitanie (AOC, Label Rouge, IGP...) pourraient être menacés par l'affichage Nutri-score sur les emballages qui devrait être généralisé en 2022. Les responsables des filières de qualité ont fait part de leurs inquiétudes, accompagnés de l'Irqualim, institut régional de la qualité agroalimentaire en Occitanie.

Les produits traditionnels et sous signe d'identification de qualité et d'origine en Occitanie (AOC, Label Rouge, IGP...) pourraient être menacés par l'affichage Nutri-score sur les emballages qui devrait être généralisé en 2022. Les responsables des filières de qualité ont fait part de leurs inquiétudes, accompagnés de l'Irqualim, institut régional de la qualité agroalimentaire en Occitanie.
Les produits traditionnels et sous signe d'identification de qualité et d'origine en Occitanie (AOC, Label Rouge, IGP...) pourraient être menacés par l'affichage Nutri-score sur les emballages qui devrait être généralisé en 2022. Les responsables des filières de qualité ont fait part de leurs inquiétudes, accompagnés de l'Irqualim, institut régional de la qualité agroalimentaire en Occitanie.
© Jérôme Chabanne/Illustration

L'Union européenne devrait imposer d'ici 2022 la mise en place du Nutri-score, un affichage qui serait apposé sur l'ensemble des produits alimentaires. Ce logo informe sur la qualité nutritionnelle des produits sous une forme simplifiée, basée sur une échelle de cinq couleurs, du vert foncé au orange foncé, associée à des lettres allant de A à E. Dans la future obligation de présentation sur la face avant des emballages, tous les produits qui seront classés entre D et E ne pourront plus bénéficier de promotion, ni de mise en avant. Une décision que redoutent les responsables des filières sous signes officiels de qualité, représentées à l'échelle de l'Occitanie par l'Irqualim.

Un marketing punitif
Pierre Ginèbre, directeur de l'Irqualim rappelle le fondement du Nutri-score : « à la base, cet affichage concernait les produits ultra transformés, comme les barres chocolatées, les sodas, les plats préparés... C'est un bon outil, utile pour informer les consommateurs sur la composition des produits. Néanmoins, nous considérons qu'il ne peut être appliqué de la même manière à nos produits de qualité ». Il cite en exemple l'huile d'olive classée en C ou D : « forcément de l'huile d'olive contient avant tout du gras ! » ou encore le Roquefort tout comme d'autres fromages sous AOP ou IGP dont le taux de sel est élevé, ainsi que le taux de matière grasse ! « Pour autant ces produits sont fabriqués selon des cahiers des charges encadrés, précis et sont à consommer dans le cadre d'une alimentation variée et équilibrée, accompagnée par exemple d'une salade pour l'huile d'olive comme pour le Roquefort ! », argumente Pierre Ginèbre. « Si le Nutri-score est totalement justifié sur les produits très transformés, il n'est pas adapté à nos produits de qualité, de terroir, garants d'une recette traditionnelle qui sont naturellement peu transformés » : « prenons un jus de pommes bio et local, son Nutri-score ne sera pas bon car il contient du sucre. Si on y met de l'aspartame, édulcorant artificiel qui remplace le sucre, son Nutri-score sera plus favorable mais il perd toute sa nature. Cela n'a pas de sens ! », ajoute le directeur de l'Irqualim. Il dénonce aussi les incohérences du système : « une paupiette de Veau d'Aveyron lardée de gras, vendue brute, sera moins bien notée au Nutri-score que si elle est vendue en plat préparé accompagnée de riz, par exemple ».

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