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Le lait bio en Haute-Loire, une filière en cours de développement

Les perspectives de développement de l'élevage laitier biologique en Haute-Loire ont fait l'objet d'une étude conduite avec la Chambre d'Agriculture, par Julien Meyronneinc étudiant, dans le cadre de son stage de fin d'étude ingénieur. Avec Régine Tendille technicienne, ce stagiaire publie quelques éléments en terme de constat mais aussi d'avenir.

Les perspectives de développement de l’élevage laitier biologique sur le département, tel a été le thème de l’étude conduite avec la Chambre d’Agriculture, par Julien Meyronneinc, étudiant, dans le cadre de son stage de fin d’étude ingénieur.
La filière laitière biologique en France continue de s’organiser. Les produits laitiers représentent 15% des produits bio consommés. La collecte laitière bio en France représentera plus de 350 millions de litres en 2011 (110 millions de litres sont en cours de conversion) pour plus de 1500 exploitations, avec 2 leaders de collectes : Lactalis (120ML) et Biolait (100ML).

Premier essor en Haute-Loire en 1998-2000

En Haute-Loire, l’agriculture biologique est présente depuis de nombreuses années. En lait, la production a connu un premier essor dans les années 1998-2000 car les laiteries cherchaient des livreurs.
La Haute-Loire compte aujourd’hui une soixantaine d’exploitations laitières biologiques dont plus de la moitié en cours de conversion. En effet, 2009 et 2010 ont été fastes pour le lait bio avec plus de 36 passages en AB.
La collecte bio est principalement réalisée par deux acteurs : Sodiaal et Biolait. Ces deux structures couvrent à elles seules une grande partie du département.
La carte ci-dessous montre une grande dispersion des élevages sur l’ensemble du département. Toutefois, deux zones présentent une densité un peu supérieure : une zone au Nord Est à côté de la Loire et une autre sur le plateau volcanique du Velay et le bassin du Puy.
Si le système fourrager peut apparaître comme une contrainte, notamment sur les zones tout-herbe et les zones avec culture de maïs, il n’est pas un élément rédhibitoire à une conversion, des adaptations existent.
Après les années 2000, la collecte bio a stagné jusqu’en 2007. A ce moment là, face à la demande croissante de lait bio, il y a eu un appel des laiteries pour encourager des éleveurs à se convertir en AB. Elles ont organisé des réunions d’informations et mis en place des aides à la conversion (de l’ordre de 30 e à 45 e/1000L) pour inciter les éleveurs à passer en AB (durée : 2 ans). 
Aujourd’hui, les objectifs du Grenelle de l’environnement (6% de surfaces en bio d’ici 2012), la structuration plus solide des filières, la forte demande des consommateurs mais aussi l’assouplissement des règles de productions ainsi qu’un prix du lait plus rémunérateur font partie des facteurs explicatifs de l’essor du nombre de conversions sur la Haute-Loire.

Des perspectives

La phase de prospection de lait bio par les laiteries touche à sa fin. Elles ont aujourd’hui un objectif de densification des collectes afin d’en réduire les coûts. Ces objectifs de réduction des coûts ont pour conséquences le développement de nombreux accords de collectes et une forme de concentration de la production.
Les laiteries ont déjà marqué ou vont marquer une pause pour l’octroi des aides à la conversion afin d’analyser le comportement du marché. Les deux structures, actrices principales de la collecte départementale, veulent  prendre du recul sur le marché et attendre les signes d’évolution. Cette pause va permettre d’asseoir les systèmes mais elle est aussi un moyen de maîtriser la production pour ne pas laisser l’offre dépasser la demande.
Les futures conversions seront plus certainement situées dans les zones où le dynamisme autour du bio est fort. Les territoires moteurs, avec des conditions favorables aux conversions, seront privilégiés.

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