Le Gaec Raynal à Paris
Installé à Recoules d’Anterrieux, le Gaec Raynal Philippe et Florence participe au nouveau Salon international de l’agriculture.
C’est un retour à Paris pour les associés du Gaec, Philippe et Florence Raynal(1), dont la dernière participation au Sia remontait à 2005. Une impulsion que leur a donnée leur fils Rémi, 16 ans, scolarisé en classe de première CGEA au lycée agricole Louis-Mallet à Saint-Flour. “C’est Rémi qui a décidé d’y aller”, confirme Florence. Concrètement, le 22 novembre, “Heureuse”, une vache de six ans, était sélectionnée à Aumont Aubrac pour le Sia. Accompagnée de son veau “Original” né en décembre, elle concourra dans la catégorie “vaches jeune race aubrac” lors de ce salon où la race est en vedette. En témoigne “Haute”, la “vache égérie”(2) qui signe l’affiche.
Une préparation soignée
Au total, 16 éleveurs de la race seront aussi en lice. Pour Rémi, cette participation, c’était “l’envie de voir le niveau que l’on a dans l’exploitation”. Et, “Heureuse”, vache qui a participé au Sommet de l’élevage de Cournon, “me plaît bien. Elle rassemble beaucoup de caractéristiques que l’on recherche dans la race : bons aplombs, belles qualités de race, docilité”… C’est lui qui va la présenter sur le ring de la Porte de Versailles, mais en amont, il faut la préparer : “Deux lavages par semaine, depuis la sélection, une complémentation avec du lin qui fait briller le poil…” Des tâches auxquelles il veille, en attendant le départ organisé par l’Upra aubrac depuis Laguiole, le jeudi 22 février et le jugement le 28 février. Mais aussi, en raison d’une race aubrac à l’honneur au Sia, il faudra particulièrement soigner les visiteurs qui ne pourront pas manquer les stands aubrac, passage obligé à l’entrée du Salon : “L’Upra aubrac nous a demandé un effort particulier en termes d’accueil du public et nous avons donc suivi pour ça, une formation à la Chambre d’agriculture intitulée “L’élevage c’est vachement bien, parlons-en”, indiquent Florence et Philippe, bien décidés à “faire la promotion de notre territoire et délivrer un message positif de notre travail aux consommateurs”.
Des efforts à faire
Dix jours durant lesquels il n’est pas facile pour les éleveurs de se libérer (Florence prendra le premier quart et Philippe le second pour accompagner Rémi qui a dû de son côté faire déplacer son stage diversification prévu à ces dates). Non comptés les frais : dix jours d’hôtel dans la capitale… la préparation de l’animal et autres dépenses liées à cette participation, dont leur remplacement sur l’exploitation durant la durée du Salon. Mais ce Sia sera bien synonyme de fête avec toute la famille présente le jour du jugement : Rémi, mais aussi ses sœurs : Camille, Mathilde et Laura.
(1) 180 ha dont 73 en estive ; 70 aubracs (inscrites au herd-book depuis 1967), dont 20 % de croisements aubrac charolais (ils sont naisseurs Fleur d’Aubrac). Vente essentiellement de broutards vers l’Italie ou le Maghreb, et de génisses de reproduction, non comptées quatre vaches par an en vente directe.
(2) D’un élevage aveyronnais, “l’égérie” a inspiré Florence : “Haute” onome et “Haute” entique, représentante d’une race aubrac, sélectionnée depuis des générations avec passion…”