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Rapace
Le comportement du vautour en expertise

Un protocole "Vautour" est en place depuis juin 2021 en Auvergne Rhône-Alpes en vue d'explorer les éventuelles évolutions de comportement de ce charognard à l'égard de ses proies.

Un protocole est en place depuis juin 2021 pour expertiser le comportement des vautours dans notre région.
Un protocole est en place depuis juin 2021 pour expertiser le comportement des vautours dans notre région.
© © StockAdobe

Si le vautour est habituellement présenté comme un charognard qui ne consomme que des proies fragilisées en train d'agoniser ou bien mortes, certains faits signalés par la profession agricole dans le Massif-central, interrogent sur le fait que les vautours puissent attaquer, dans certaines situations, des animaux d'élevage en bonne santé.
Pour vérifier une éventuelle évolution (ou déviance) du comportement des vautours à l'égard de leurs proies, un protocole Vautour a été signé le 2 juin 2021 à l'échelle de la région entre le président du GTV (groupement technique vétérinaire Auvergne Rhône-Alpes), le directeur de l'OFB (Office français de la biodiversité) et les 3 directeurs des DDT de Haute-Loire, du Puy de Dôme, Cantal. 


Expertise uniquement sur bovins et équins
Le protocole en place, qui concerne seulement deux espèces (les équins et les bovins), se déploie de la manière suivante : lorsqu'un agriculteur se trouve en présence d'un animal d'élevage qui a pu être consommé par un vautour, ce dernier contacte un numéro de téléphone (voir encadré) pour y déposer, via la messagerie, son nom et ses coordonnées téléphoniques. Une personne de l'OFB le rappelle en vue de déterminer si l'expertise de terrain peut-être déclenchée ou non. En effet, il existe certains cas de non éligibilité ; l'expertise n'aura ainsi pas lieu si le cadavre de l'animal est jugé trop ancien, ou bien si le volume du corps de l'animal est trop consommé. Le cadavre ne doit pas avoir été déplacé et il doit être protégé le plus rapidement possible par une bâche. Enfin, en parallèle, l'agriculteur ne doit pas avoir demandé d'expertise auprès de son assureur.
Si l'OFB décide de diligenter une expertise, il revient alors au GTV d'envoyer, dans les 24 heures, un vétérinaire accompagné d'un agent de l'OFB pour réaliser l'expertise. L'agriculteur sera ensuite informé des résultats de l'expertise dans les semaines qui suivent.
En place pour une durée de 2 ans, ce protocole a déjà donné lieu à plusieurs expertises dans le Cantal et le Puy-de-Dôme. Quant à la Haute-Loire, seules 4 consommations d'animaux supposées par les vautours ont été signalées en 2021 ; des signalements qui ont échappé au cadre de l'expertise car jugés non éligibles par l'OFB. Selon la DDT, notre département n'est pas un territoire de nidification des vautours, plutôt localisé en Lozère, mais en revanche il fait partie de son secteur de consommation. À suivre...
 

 

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