Le Cantal ne veut pas être “l’oublié” des prochaines orientations
Réunis en session vendredi dernier, les élus départementaux ont validé plusieurs dossiers, mais émis des réserves sur le futur aménagement régional du territoire.

Le principal dossier de la dernière session du Conseil général aura été l’étude du Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (Sraddt). Amenée à se prononcer sur les futures orientations de la Région pour les 30 années à venir, l’Assemblée départementale a bien pris acte du projet, mais a émis un avis réservé quant au sort prévu pour le Cantal. Dans un contexte délicat de Réforme générale des politiques publiques (RGPP), l’analyse départementale du Sraddt n’a pas eu pour effet de rassurer les élus du Cantal sur l’avenir, sur leurs domaines de compétences et leurs champs d’actions. “La question de l’appartenance à cette “Auvergne des hauts” suscite l’interrogation”, affirmait même Vincent Descœur, président du Conseil général. “Dans cette étude, le Cantal a été oublié, j’espère qu’il ne sera pas maltraité”, renchérissait Henri Barthélémy (Saint-Flour Nord), vice-président.
Le Cantal et l’Auvergne “des hauts”
Dans le scénario retenu par la Région en avril 2008, le Sraddt veut faire de l’Auvergne “une région attractive, diversifiée et préservée”. Autour de cinq orientations (conforter la démographie, favoriser le rayonnement des zones urbaines, organiser le développement autour des agglomérations, consolider le socle économique et valoriser les ressources naturelles), la Région identifierait trois types d’espaces pour la mise en œuvre de sa politique : “les Marches de l’Auvergne”, “l’Auvergne des hauts” et “l’Auvergne métropolitaine”. Entièrement intégré dans cette “Auvergne des hauts”, les conseillers généraux ont regretté l’insuffisance de la prise en compte de la ruralité dans les orientations, l’insuffisance de proposition relevant des secteurs touristiques (absence de propositions pour Le Lioran, Chaudes-Aigues ou encore le Puy Mary...). Ils ont demandé que les orientations spécifiques aux trois espaces ne soient pas limitées, en particulier pour l’Auvergne des hauts. “Si on a un schéma comme ça, on peut craindre pour les fonds européens pour le Cantal. C’est un rapport Balladur avant l’heure”, s’inquiétait même Louis Galtier (Pierrefort). Une inquiétude tout aussi perceptible dans l’opposition avec “un tropisme clermontois un peu trop confirmé”, relevait Alain Calmette (Aurillac 1). D’ailleurs, l’assemblée a demandé à ce que le bassin aurillacois soit reconsidéré et reclassé dans “l’Auvergne des marches”. D’une manière générale, le Département souhaite une plus grande cohérence entre les orientations régionales et cantaliennes.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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