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Le bio : un état d’esprit avant d’être un agrément

La Chambre d’agriculture de l’Allier a fait le choix de s’investir pour le développement de l’agriculture biologique, considérant que ce mode de production présentait des atouts et des potentialités pour l’agriculture bourbonnaise.

Il y a ceux qui passe en bio d’un seul coup et d’autres qui y viennent progressivement, une marche après l’autre. Et puis, il y a ceux qui sont en bio dans l’esprit comme dans la pratique sans en avoir l’appellation.

Sur les rails du bio …

C’est le cas de la Ferme du P’tit Locquet à Montilly (La Chèvre-feuille) qui en plus de produire bovins, caprins et volailles, sert ses produits au sein de sa ferme auberge et a une activité de ferme pédagogique. Régis Thevenin, installé à Villeneuve-sur-Allier, sur 160 hectares avait, lui aussi, déjà une production pauvre en intrants, avant de se lancer dans le bio.

« Je faisais du bio sans être reconnu en tant que tel »

Ces deux fermes ont comme point commun d’être en conversion à l’Agriculture Biologique. Une conversion quasi indolore pour les deux structures tant leur mode de production se rapprochaient déjà des exigences réglementaires du bio. « Je faisais du bio, sans être reconnu en tant que tel », plaisante Régis Thevenin qui n’avait déjà « pas l’habitude de mettre de l’engrais sur ses prairies ni de tout faire pour faire la course aux quintaux en culture ». Même chose chez Annick et Jonathan Locquet qui utilisaient déjà « très peu de pesticides et d’engrais ».

Entretien, diagnostic et suivi de conversion

C’est donc tout naturellement que ces deux exploitations, si différentes soient-elles, ont suivi un parcours similaire. Au moment, d’entamer les démarches, c’est vers la Chambre d’agriculture qu’ils se sont tournés vers la Chambre d’agriculture pour l’entretien et le diagnostic avant conversion pour ce qui concerne le Gaec Locquet et pour l’entretien et le suivi de conversion pour Régis Thevenin. Ces démarches ayant, respectivement été effectuées auprès d’Anne-Laure Reverdy et d’Emmanuel Desilles, conseillers à la Chambre d’agriculture. « C’est un accompagnement indispensable, dit Annick Locquet, car nous avons plein de choses à connaître sur les démarches liés au bio ».

Conversion totale ou partielle

Aujourd’hui, ces deux exploitations sont en conversion. Régis Thévenin a choisi de repartir de zéro en troquant son cheptel charolais contre un troupeau aubrac, race dont il vante « la rusticité ». Chez lui, cheptel, cultures et prairies sont en conversion. « C’est pour moi un nouveau départ, explique l’éleveur. Je n’ai pas encore de résultats économiques mais je retrouve une certaine envie de faire mon métier et c’est déjà beaucoup ». L’envie, Annick et Jonathan l’ont, cela se voit à leur sourire. Par prudence, « les bovins ne sont pas encore en bio », commente Annick qui « attend un peu de voir ce que cela donne sur les autres productions ». Mais là encore, tout est question de sémantique puisque l’alimentation est déjà très raisonnée et que la transformation se fait sur place.

Aides directes et accompagnement technico-économique des exploitations : de nombreux dispositifs existent actuellement pour faciliter la réalisation des projets en agriculture biologique dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, que ce soit pour les agriculteurs bio ou ayant un projet de conversion, ou pour d’autres types d’entreprises.

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