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Lait
Le beurre français fabriqué avec du lait produit hors hexagone

Opération stickage dans les GMS ponotes, par des représentants FDSEA/JA, sur des produits de grands groupes français fabriqués à partir de lait non produit dans l'hexagone.

De nombreux produits laitiers fabriqués à partir de lait non produit en France.
De nombreux produits laitiers fabriqués à partir de lait non produit en France.
© © CM

Ce lundi 9 octobre, des représentants de la Section laitière de la FDSEA et du Groupe lait JA, sous la conduite de leurs présidents respectifs Éric Richard et Julien Duplomb, se sont rendus dans plusieurs grandes surfaces de l'agglomération ponote, après leur réunion de section en matinée.
Suivant un mot d'ordre national de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), ils dénoncent "des affichages tendancieux ou trompeurs de l'origine du lait dans les produits transformés", selon les termes du communiqué de la FNPL. Éric Richard explique : "certains produits de grandes marques françaises sont aujourd'hui fabriqués à partir de lait non français". Et de montrer l'exemple de produits de marque "Le Président" fabriqués à partir de lait d'origine européenne. Pour le syndicat c'est une tromperie.
De retour de leur "expédition", les syndicalistes sont amers. "Nos soupçons étaient bien fondés. Nous sommes allés dans 3 enseignes : Auchan à Brives, Intermarché et Lidl à Chadrac. Partout, même constat. Hormis le lait, de nombreux produits laitiers des marques distributeurs et de marques françaises comme Président sont fabriqués avec des laits non français" explique Éric Richard. Les responsables des enseignes rencontrés sur place se sont montrés surpris par ce que les agriculteurs dénoncent, preuve qu'ils ne savent pas ce qu'ils vendent et d'où proviennent leurs produits.
Les agriculteurs ont également noté des tromperies particulièrement graves au regard de la législation sur le commerce.
En effet, de grandes affiches dans les étals annoncent des produits laitiers 100% français. Mieux, chez Lidl, de grands posters avec des portraits de productrices et producteurs de lait altiligériens représentant les produits Montlait, sont placardés dans les allées, alors qu'aucun produit Montlait n'est en rayon. "Si ce n'est pas de la publicité mensongère, ça y ressemble…" note l'un des membres du Groupe Lait JA.
Écœurés par ces agissements et par les propos des responsables de magasins qui les prennent pour des "voyous", et sans arguments aucun rejettent la faute sur les distributeurs, les éleveurs s'insurgent contre ces pratiques qui ne respectent pas la loi Egalim et agissent toujours dans le même sens, à savoir leur intérêt économique. Éric Richard souligne : "l'an dernier quand le lait était acheté 110 euros/1000 litres de moins aux producteurs, ils utilisaient du lait français pour leurs produits transformés. Et aujourd'hui, ils préfèrent du lait moins cher. Ils refusent de jouer le jeu…, et de plus ils bernent le consommateur. C'est pour nous inacceptable".

Haro sur Savencia et Lactalis
Autre point d'inquiétude et même de colère pour les producteurs de lait, c'est "la position de Savencia et Lactalis, dont les prix affichent un écart avec ceux de leurs concurrents ; écart qui s'accentue depuis le début de l'année" explique Julien Duplomb. Ces deux entreprises ne respectent pas les formules de prix mises en œuvre, sans explications convaincantes. Le dialogue est aujourd'hui très difficile dans les OP (Organisations de producteurs). Le syndicalisme dénonce une fois encore, le non-respect de la Loi Egalim. Globalement, le prix du lait est cette année plutôt haut, mais en contrepartie les charges liées à la production de lait ont aussi augmenté fortement. Les responsables sont inquiets, au vu de la position de Savencia et Lactalis notamment, pour 2024. "Comment se projeter ?, demande Julien
Duplomb, pour qui "ces problèmes ne sont pas de bon augure pour les futures négociations avec les GMS".
 

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