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Elevage
L'aubrac passe le cap des 25 000 bovins en 2020 en Haute-Loire

Anthony Cussac, président du Syndicat aubracs revient sur l'évolution de la race en Haute-Loire et sur le rôle du syndicat
au service des éleveurs.

Vaches aubracs couchées dans un prés
L'Aubrac, une vache rustique particulièrement bien adaptée aux conditions climatiques de notre région.
© A. Cussac

L'aubrac continue sa progression pour s'imposer à la première place sur notre département, avec plus de 25 000 têtes en 2020. Elle représente désormais 37 % des effectifs de vaches de races allaitantes devant la limousine (34%), la charolais (17%) ou la salers (11%) et enfin la blonde d'Aquitaine (1%). En 2020, même si les chiffres sont des estimations, seules les aubracs, et dans une moindre mesure les salers, ont vu leur effectif croître.
Sans vouloir célébrer la chose, le président du Syndicat Anthony Cussac éleveur à la Besseyre Saint Mary, ne cache pourtant pas sa fierté. Et Daniel son père, premier président du syndicat en 1995 et jusqu'en 2012 (il sera remplacé par Emmanuel Jouve 2012-2020), se réjouit aussi de la progression de cette race. "Dans les années 50-60, l'aubrac, race mixte par excellence, était très présente en Haute-Loire, avant de connaître un déclin dans les années 70-80 alors qu'une majorité d'agriculteurs se spécialisaient dans la production laitière avec la progression des montbéliardes et des holsteins". Avec un peu plus de 1 000 aubracs pour 30 à 40 élevages dans les années 90, quelques éleveurs se sont rapprochés de la Chambre d'Agriculture pour créer, en 1995, un syndicat aubrac et promouvoir cette race originaire des départements voisins de la Lozère et l'Aveyron. Accueillis avec septicisme, ils n'ont rien lâché et le temps leur a donné raison. Les chiffres le montrent (voir graphique).


Race à la mode
"L'aubrac est à la mode, nous dit Anthony Cussac avec un sourire. Facile à élever, rustique elle tire très bien son épingle du jeu notamment face aux problématiques liées au climat (sécheresse, froid) en valorisant les fourrages grossiers". Mais au Gaec de la Barthe, chez les Cussac, l'aubrac c'est un coup de coeur… En même temps que l'effectif a grandi sur le département, les élevages, qui comptent en moyenne 50 à 60 mères, ont amélioré le niveau génétique de leur troupeau. Et ça, c'est en partie grâce au Syndicat aubrac, adhérant à l'Union Aubrac (O.S), qui apporte des conseils aux éleveurs ou futurs éleveurs, pour les achats d'animaux ou l'amélioration génétique du troupeau. Autre outil au service des éleveurs et du syndicat, le Contrôle de Croissance.
Mais le Syndicat de race, c'est aussi un "lieu" d'échanges entre éleveurs et en particulier lors de rendez-vous comme les journées allaitantes. Anthony Cussac regrette l'annulation des journées en 2020, en raison de la Covid-19, mais donne rendez-vous à tous les éleveurs allaitants, des 4 races, les 18 et 19 septembre prochains à St Paulien pour le concours départemental, un temps fort. De même, il espère que le Concours national aubrac, qui devait avoir lieu en 2020, animera le Sommet de l'Elevage 2021 du 5 au 8 octobre. "Aucun concours n'a pu avoir lieu en 2020, mais nous avons tout de même pu organiser une sortie avec les syndicats de l'Allier, la Saône-et-Loire, le Puy-de-Dôme, la Loire, et l'Ardèche à Laguiole, avec la visite d'élevages, de la coopérative Jeune Montagne qui produit le fromage de Laguiole, et une coutellerie" explique le président qui sait combien de telles sorties sont importantes pour les éleveurs. Et parmi les projets du Syndicat, il cite l'organisation de journées techniques  autour de la génétique, du dressage des génisses… ou autres, le but étant avant tout "d'échanger entre éleveurs".
 

 

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