Assemblée générale du GDS-15
L´année 2002 beaucoup plus sereine
Assemblée générale du GDS-15
Le groupement de défense sanitaire du Cantal (GDS-15) a tenu son assemblée générale à Aurillac. Après une année 2001 très agitée, entre les crises de l´ESB, de la fièvre aphteuse et diverses suspicions illégitimes, 2002 apparaît comme une année bien plus sereine. Mais en matière sanitaire, une vigilance de chaque instant reste de mise, tandis que la mise à jour du carnet sanitaire assure la transparence.
La dernière assemblée générale de l´association de défense sanitaire des animaux et de prophylaxies collectives s´est passée de l´intervention d´une personnalité nationale : elle se voulait une réunion de proximité qui laisse en priorité la parole à ses adhérents. Et ce fut le cas, ce jeudi 19 décembre à Aurillac. Le président et le directeur du GDS-15, Michel Combes et Nicolas Vohl, ainsi que le directeur départemental des services vétérinaires (DSV), le docteur Didier Rouillé, se sont montrés très disponibles pour échanger avec les 200 éleveurs qui se sont rendus au Centre des congrès. L´ambiance était en effet bien plus sereine qu´il y a un an, après cette année 2001 où l´on frôlait la psychose, suite aux différentes crises ESB?ou?fièvre?aphteuse. Désormais, le bilan sanitaire du cheptel cantalien est plutôt bon et encourageant. Ainsi, M. Vohl rappelait la baisse du nombre de cas pour la plupart des pathologies constatées. Et même si deux nouveaux cas d´ESB ont été constatés depuis le début de l´année, l´évolution nationale est rassurante et on peut raisonnablement penser que le gros de la vague de contamination est désormais passé. "Ne pas baisser la garde"Toutefois, lors de leurs interventions, le docteur Leymonie, vice-président du Conseil général, et Patrick Escure, président de la FDSEA, ont invité les éleveurs à la prudence, notamment lors d´achat d´animaux hors département. Dans trois cas sur quatre, les "vaches folles" pourraient avoir contracté la maladie hors du Cantal. Patrick Escure en profite pour souligner le danger potentiel à importer des animaux si le cahier des charges de la future AOC cantal limitait les races : "Nous avons de bons éleveurs, une bonne génétique. Il nous faut travailler avec ce que nous avons déjà".Importation ou pas, le conseil d´administration du GDS demande de relativiser les quelques cas d´ESB recensés : "Souvenons-nous qu´il y a eu, il y a moins de 20 ans, jusqu´à 50 abattages de cheptels en une année du fait de la brucellose". Désormais le cheptel Cantal est sain (voir par ailleurs). "Mais il ne faut pas baisser la garde", prévient-on à la tribune. Pour faciliter la prévention, justifier de bonnes pratiques, assurer une traçabilité sans faille et se conformer aux règles en vigueur, le carnet sanitaire est un outil indispensable. Il n´est pourtant pas rempli très régulièrement quand il n´est pas tout simplement ignoré. Le président Combes, dans son rapport d´orientation, insiste pour que le personnel du GDS sache convaincre les éleveurs de tenir à jour ce carnet de suivi sanitaire, "afin de ne pas mettre le Cantal en dehors des marchés".Tenir son carnet à jour "Nous savons que le carnet sanitaire est souvent perçu comme une contrainte", poursuit le président ; "Mais sachez que sa mise à jour est obligatoire, qu´elle est un élément incontournable dans les démarches qualité, voire à l´attribution des aides", prévient-il. L´autre grande idée consiste à simplifier le travail des éleveurs, tout en assurant une traçabilité parfaite, animal par animal, grâce à l´outil informatique. Le système Selso qui allie base de données et liaisons Internet, a été largement présenté au cours de l´assemblée. Gilles Puechal réalisant une démonstration. Selso sert à notifier les naissances, les nouvelles entrées ou les sorties et facilite les déclarations pour les primes à la vache allaitante, primes bovin mâle ou primes à l´abattage, ainsi que les commandes de boucles et bien d´autres fonctions. Parallèlement, un autre outil informatique, baptisé Sigal, commun aux DSV, aux laboratoires et aux GDS, permet de partager en temps réel les informations sanitaires et de renseigner une base de donnée nationale. Une avancée vers le réseau sanitaire bovin, que le nouveau ministre semble déterminé à voir aboutir. Enfin, avant de conclure, le président Combes insistait sur la notion de proximité et s´engageait à rencontrer les délégués de cantons d´Aurillac-sud, Champs, La Roquebrou, Maurs, Pierrefort, Pleaux, Ruynes et Saint-Flour-sud. Avec eux, il compte construire l´avenir et faire en sorte qu´en élisant un représentant cantonal au conseil d´administration départemental, l´ensemble des cantons puissent être représentés par rotation triennale. Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale des 25 et 28 décembre 2002.