L’absence d’assistants de vie scolaire suscite un profond désarroi
Elle n’est pas la seule dans cette situation, mais l’école privée Saint-Joseph d’Aurillac est la première à alerter l’opinion publique sur une rentrée scolaire pénalisée par l’absence d’AVS.
La douche froide
Jusqu’à présent, l’établissement profitait de ces AVS, afin de favoriser l’intégration d’enfants handicapés en milieu ordinaire, conformément à la loi. Grâce à quoi, trois projets personnalisés de scolarisation ont pu aboutir à la satisfaction des familles. Mais le 1er septembre, M. Grange reçoit une bien mauvaise nouvelle : “Ce n’est pas l’administration, mais directement les AVS qui me préviennent qu’ils n’ont pas leur affectation dans notre école.” Le directeur dénonce avec fermeté le procédé : “Les familles n’étaient pas prévenues ; je n’ai moi-même toujours aucun document écrit ; la loi de 2005 est bafouée, puisqu’on ne donne pas les moyens nécessaires à l’accueil des enfants porteurs de handicap.” Le fait que l’établissement qu’il dirige ne soit pas le seul dans cette situation ne le console pas, au contraire. Des contacts sont pris avec d’autres écoles qui essuient le même genre de mauvaise surprise pour décider d’actions à mener. Une procédure devant le tribunal administratif est même envisagée.
Qui s’occupera des enfants ?
En attendant une solution, ce sont les familles qui se sont relayées pour que les enfants handicapés puissent effectuer leur rentrée. “Pas question de les exclure”, annonce l’association des parents d’élèves à l’unisson. Mais qui va, à terme, s’occuper de Lilou (dont le handicap moteur ralentit le temps scolaire) ; de Gene (dont il faut sans cesse recanaliser l’énergie pour qu’il ne perturbe pas la classe) ; de Manon (atteinte du syndrôme de Turner qui empêche cette petite fille de grandir et freine son autonomie)... “Drôle de hasard, nous recevons aujourd’hui des brochures sur le thème de l’accueil et de l’intégration d’enfants handicapés”, ironise M. Grange. “Des promesses formulées le 8 juin lors de la conférence nationale sur le handicap engageaient les recteurs à veiller à ce que chaque enfant soit accompagné. Elles ne sont pas tenues”, constate, amer, Maurice Lamouroux de l’APF
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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