L’abreuvement assuré par les sources
Il est possible de recapter les sources dans ses prés à condition de respecter la réglementation en vigueur et de se faire accompagner par la Police de l’Eau.
Au Gaec Marc et Michèle à Saint-Genès-Champespe, plusieurs zones sont classées en zone humide (environ 15 ha). De ces dernières s’écoulent des sources captées de longue date. « Les anciens bacs avaient plus de 50 ans », précise Marc Plane. Jusque-là en parfait état de fonctionnement, ils ont commencé à montrer des défaillances. « Les sources étaient mal captées. » Commence alors un projet long d’une année. Décidés à réaménager ces points d’eau, ils ont d’abord pris contact avec la DDT. « Nous savions que nous ne pouvions pas faire n’importe quoi. » Et en effet, une réglementation stricte entoure le captage des sources. Damien Legleye, agent à la Police de l’eau a suivi les travaux. « C’est la règle des 1 000. La législation autorise le drainage des zones humide sur moins de 1 000 m². Quant au captage des sources, le prélèvement est autorisé s’il est inférieur à 1 000 m³ par an pour l’ensemble des captages de l’exploitation. Au-delà, nous entrons dans des démarches beaucoup plus lourdes avec des mesures compensatoires. »
Michèle et Marc Plane ont déposé leur dossier auprès de la DDT fin septembre 2018 pour recevoir l’autorisation de travaux en décembre 2018. Dès le printemps, ils ont pu entamer le chantier. Les drains ont été repositionnés et de nouveaux bacs équipés d’un trop-plein installés. « Nous avons maintenant quatre captages à différents endroits de la parcelle » explique Michèle Plane. Les captages offrent en moyenne un débit de 240 l par heure. « Nous n’avons pas traîné d’eau de l’été pour cette parcelle. »