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La santé des entreprises dépend de la capacité à investir des collectivités

Lors de son assemblée générale, la Fédération départementale du bâtiment a convié élus et acteurs économiques à débattre sur le thème de l’investissement structurant.

Une table ronde qui réunissait acteurs économiques et élus de collectivités de tailles très diverses.
Une table ronde qui réunissait acteurs économiques et élus de collectivités de tailles très diverses.
© Renaud Saint-André
Ils représentent chacun une collectivité de taille différente : Marc Maisonneuve est conseiller régional, Vincent Descœur président de Département, Jacques Mézard est à la tête d’une communauté d’agglomération, Christian Montin est maire et président d’une communauté de communes rurales. À travers la réalisation de grands équipements pensés pour leurs concitoyens, ils sont des clients majeurs pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics. Mais... ont-ils toujours la capacité d’investir et donc de faire vivre tout un pan de l’économie cantalienne ? La Fédération française du bâtiment, réunie en assemblée générale vendredi 16 novembre à Vic-sur-Cère, leur a posé la question, lors d’une table ronde.

Saisir les opportunités

“Pour investir, nous avons trois piliers : l’autofinancement grâce à l’épargne, les aides d’autres collectivités et le recourt à l’emprunt”, résume le maire de Marcolès, en Châtaigneraie, Christian Montin. Or, il considère qu’il est de plus en plus difficile de faire des économies de fonc­tionnement pour s’appuyer sur le premier pilier, notamment pour payer le personnel communal. Parallèlement, il constate que la partie “subventions” se réduit chaque année davantage, puisque les collectivités de rang supérieur sont elles-mêmes tenues à des réductions drastiques. “Donc je doute du développement de la capacité à investir des communes”, finit-il par lancer.  Pour autant, il demeure optimiste quant aux carnets de commandes des entreprises locales du BTP. D’abord parce que si les municipalités jouent à budget serré, elles sont plus sélectives mais ne renoncent pas. Également parce que de nombreux équipements structurants peuvent être pensés à l’échelle intercommunale. “Et puis, les petites collectivités doivent saisir des opportunités”, conseille-t-il, prenant exemple sur des équipements liés aux énergies nouvelles et dont se dote sa propre commune : une centrale hydroélectrique, un parc photovoltaïque, des éoliennes... Des propos qui sont du pain béni pour Jacques Mézard, président de la Caba, qui n’a eu cesse de dénoncer “les freins au développement pour défendre les intérêts individuels de quelques-uns”. Et d’ajouter à cette liste, les créations de zone d’activités, les contournements routiers, etc. De son côté, le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Bernard Bouniol, s’est dit rassuré de constater la volonté des collectivités de maintenir l’investissement, après que Vincent Descœur a promis pour 2013 un niveau égal à celui de 2012. Pas suffisant pour rassurer Bertrand Sablier, délégué de la FFB, qui qualifie 2013 de “l’année de l’incertitude”. Bernard Villaret soumet une piste de réflexion. Chef d’entreprise du BTP, il est aussi maire de Murat. Est-ce pour cette raison qu’il espère retrouver une “synergie” entre élus et forces vives du département, se souvenant que c’est cette union sacrée qui avait conduit à l’aboutissement d’un nouveau tunnel au Lioran, alors que le dossier prenait depuis des années des allures de serpent de mer...

 

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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