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La race rustique s’affiche à Varennes ce week-end

170 bovins aubracs seront présents à Varennes-sur-Allier ce week-end, dans le cadre du concours interdépartemental Aubrac.

© EASL

C’est sur l’exploitation de Gildas Charmetant à Montbeugny que le Syndicat Centre est Aubrac et Groupama ont officialisé leur partenariat (voir hors texte ci-après) en vue du prochain concours interdépartemental Aubrac qui se tiendra ce samedi 21 et ce dimanche 22 octobre sous le foirail de Varennes-sur-Allier.

208 000 vaches en France, 8 000 dans l’Allier

Après avoir failli disparaître à la fin du siècle dernier, la race connaît aujourd’hui un succès remarquable qui l’a vue sortir de son berceau. Avec 208 000 vaches, l’effectif a doublé en France et dans l’Allier et la Saône-et-Loire, le nombre de vache s’est multiplié par trente en seulement quinze ans. Les clés de ce succès « fulgurant » résident dans la « capacité d’adaptation » de l’Aubrac, estime le président de l’Union Aubrac (Upra, le Herd-Book de la race), Yves Chassany.

Une vitrine du savoir-faire hors berceau

Dans l’Allier, l´Aubrac représente un cheptel de 8 000 bêtes et se distingue par une progression annuelle (+ 5% en 2016). Ce concours interdépartemental réunira durant deux jours 170 animaux venus de la Saône-et-Loire, l’Allier, la Haute-Loire, l’Ardèche, la Loire et le Puy-de-Dôme. En tout, onze élevages bourbonnais seront présents. « L’objectif de ces deux jours n’est pas de vendre nos animaux mais plutôt de présenter notre race en exposant les plus beaux spécimens. Une vitrine de notre savoir-faire », commente Pierre Resche, éleveur installé à Lafeline et président du Syndicat. « Pour ce concours, ce ne sont que des départements hors berceau (la race est principalement présente dans le Cantal, l’Aveyron et la Lozère, NDLR) qui sont présents », commente Yannick Pascal, installé à Bourbon-L’Archambault. « L’objectif de ce concours est double, ajoute Marion Vernoux, responsable communication à l’Upra Aubrac. Il est d’abord de faire connaître la race au sein d’un autre berceau, celui du charolais en l’occurrence. Mais aussi de promouvoir les élevages Aubrac pour qui les concours sont assez nouveaux à l’inverse de ceux de notre berceau qui concourent depuis des générations. Les élevages Aubracs hors berceau étant souvent le fruit d’une reconversion ou d’une passage d’une race à une autre ». L’exact cas de Gildas Charmetant qui est en train de vider petit à petit son élevage de ses limousines, se décrivant plus à l’aise avec la rusticité de l’Aubrac.

« Des animaux tels qu’on les trouve dans nos élevages »

Durant les deux jours de concours (voir programme ci-après), les juges arrivés tout droit des terres où l’Aubrac est reine, s’attacheront à observer les bêtes présentes sous toutes les coutures. « Chez l’Aubrac, toutes les extrémités doivent être noires. Le bout de la queue, les pattes, le mufle. Ce dernier sera finement observé puisqu’il révèle l’un des grands atouts de notre race rustique, celui de valoriser les fourrages grossiers. Connue pour ses capacités de vêlages, les qualités maternelle sont également appréciées », décrit Yannick Pascal. L’éleveur se félicite aussi de présenter des animaux « tels qu’on les trouve dans nos élevages, sans apparats ni artifice ».

Des débouchés

Côté débouchés, l’Aubrac ne connaît pas non plus de difficulté. Les broutards sont appréciés pour leur robustesse, notamment pour l’engraissement sur caillebotis pour lequel la qualité de leurs aplombs est un avantage indéniable, confirmait Yves Jehanno de Feder. Pour la viande, la race aubrac montre « un joli persillé, une couleur rouge vif et des carcasses pas trop lourdes, de 390 à 420 kg classé U », fait valoir Cyril Leymarie, responsable technique à l’OS Aubrac. « Nos animaux sont les mieux valorisés dans tous les concours d’animaux de boucherie », assurait Yves Chassany évoquant une « large palette de production allant du veau de boucherie à la vache de quinze ans ». Dans le berceau, c’est le label rouge “Bœuf fermier Aubrac” qui assure la valorisation de la viande issue des estives du Massif central. Hors berceau, la race réfléchit à une valorisation de sa viande à travers la création prochaine d’un pôle viande, confiait Cyril Leymarie.

  • Programme : Entrée des animaux le vendredi, jugements des sections le samedi et des Prix de championnat mâles et femelles et les Challenges espoir mâles et femelles, le samedi en fin d’après-midi. Le samedi soir, soirée des éleveurs ouverte à tous (menu Aubrac-truffade pour 20 euros). Remise des prix d’ensemble et exposition des animaux primés le dimanche matin. Départ des animaux dans l’après-midi.

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