Aller au contenu principal

Réforme des retraites
La profession agricole veut s’adosser au régime général

La FNSEA a rencontré le 11 mai le ministre du travail dans le cadre de la concertation sur la réforme des retraites en cours d’élaboration.

Les responsables de la FNSEA (Claude Berger, Jean-Michel Lemétayer, Jean-Bernard Bayard et Claude Cochonneau) à la sortie de leur entrevue avec les ministres.
Les responsables de la FNSEA (Claude Berger, Jean-Michel Lemétayer, Jean-Bernard Bayard et Claude Cochonneau) à la sortie de leur entrevue avec les ministres.
© D.R.

La profession agricole a débuté sa discussion avec le Gouvernement sur la prochaine réforme des retraites, à l'instar des grands syndicats de salariés ou des organisations patronales, dans le cadre de la concertation entamée entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux. Nicolas Sarkozy entend mener cette réforme à son terme avant la fin de l'année, et le Gouvernement devait dans les jours qui viennent proposer un premier texte général, puis un projet plus abouti avant l'été. La FNSEA, dont le président, Jean-Michel Lemétayer, a rencontré, le 11 mai, le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique, Eric Woerth, et Bruno Le Maire, le ministre de l'agriculture, demande « un adossement » du calcul des retraites agricoles sur le régime général. « Nous souhaitons un régime de retraite le plus équitable possible par rapport aux autres professions », a commenté à l'issue de son entretien, Jean-Michel Lemétayer. « Il faut que les choses bougent afin que nos retraites soient décentes », a-t-il ajouté. Il était accompagné de Claude Berger, président de la section des anciens exploitants de la FNSEA, Jean-Bernard Bayard, secrétaire général adjoint de la FNSEA et président de la commission sociale du syndicat, et Claude Cochonneau qui préside la commission emploi de la FNSEA. Un premier rendez-vous officiel qui devait se poursuivre ces jours-ci entre les services du syndicat et ceux d’Eric Woerth. De l’aveu même du président de la FNSEA, ce dernier ne lui a pas donné clairement de garanties sur la reconnaissance des spécificités agricoles dans le texte en cours d'élaboration.

 

Un actif pour trois retraités

Pour la FNSEA, attachée au maintien d'un régime par répartition, l'équité doit d'abord se concrétiser sur le calcul des retraites. L'agriculture est une profession pour laquelle la retraite est encore calculée sur une carrière complète, quand celle des salariés du régime général l'est sur les 25 meilleures années de revenu. La FNSEA souhaite donc que les retraites agricoles rejoignent le calcul du régime général.

 

Sur la question centrale de l'âge de départ à la retraite et donc de la durée de cotisation, la FNSEA affirme n'être « pas fermée sur la discussion », mais pour Jean-Michel Lemétayer « il semble compliqué de reculer l'âge de départ quand on connaît la situation des revenus des agriculteurs aujourd'hui ». La FNSEA reste néanmoins consciente qu'« on ne peut pas vouloir ne pas payer plus et partir à la retraite au même âge », précise Claude Cochonneau. Chez les agriculteurs, on compte aujourd’hui un actif pour trois retraités, contre environ 2 actifs pour un retraité pour le régime général.

 

Pénibilité…

La pénibilité du travail en agriculture est l’autre pion avancé par la FNSEA dans sa discussion avec le Gouvernement sur les retraites. Jean-Michel Lemétayer attend « une prise en considération du contexte particulier de la pénibilité en agriculture ». La FNSEA a notamment proposé à Eric Woerth l’obtention pour l’agriculteur d’un an de bonification pour 10 ans de carrière, ce qui équivaudrait à gagner un an de cotisation tous les 10 ans. « Mais ça n’a pas l’air de l’emballer pour l’instant, on va donc continuer à essayer de le convaincre », sourit Claude Cochonneau.

 

Enfin, la profession agricole en a profité pour rappeler que le secteur comptabilise toujours les plus faibles retraites de France et attend la poursuite de l’effort de rattrapage des petites retraites agricoles, initié en 2008 par le chef de l’Etat.

Les plus lus

Une dame dans une pièce.
Hôpital d’Aurillac : “Je n’ai pas pour habitude d’abandonner”

Attaquée sur les réseaux sociaux puis lors du conseil municipal d’Aurillac, la directrice réagit.

Vautours : quatre veaux réduits à l'os dans les Monts du Cantal

Quatre veaux retrouvés à l'état de squelette dans deux estives attenantes des Monts du Cantal. Sur l'un d'eux, une soixantaine…

Coureurs trailers en descente sur un chemin dans le brouillard.
Et si un Cantalien s’adjugeait l’UTPMA ?

Dans un ultra trail du Cantal (UTPMA) réputé pour sa technicité, sa variété et ses paysages, l’expérience du terrain pourrait…

Quel sera le futur de la Commanderie templière ?

La commanderie templière de Celles sort d’une longue léthargie grâce à la passion de Claude  et Bernadette Aguttes, ses…

Attaques de loup dans le Cantal : hécatombe en une semaine

A trois jours d'intervalle, les troupeaux ovins de Jérôme Planchot et Guillaume Roux ont été attaqués dans le secteur de Murat…

les quatre personnes de la famile Soule
À tire d’aile, 20 ans de diversification pour le Gaec des Tuyas Dorés

Depuis 20 ans, le Gaec des Tuyas Dorés à Saint-Poncy élève et commercialise des volailles en plus de son atelier de vaches…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière