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La grande région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes en débat

© HC

Demain dans notre nouvelle grande région, quelle place aura notre département et notre agriculture ? Quelles positions politiques et quel fonctionnement syndical face à ce nouveau schéma ?
Autant de questions, et bien d’autres encore, auxquelles ont tenté de répondre les invités de la table ronde organisée par la FDSEA à l’occasion de ce 69e congrès et animée pour l’occasion par Delphine Bisson de la FDSEA de Vendée. Souhaitant rendre ce moment plus interactif et participatif, l’assistance a été invitée à se prononcer par SMS sur 3 questions en lien avec la réforme territoriale, permettant également d’alimenter les débats. (cf. graphiques).
Quoiqu’il en soit le constat est unanime : il faut désormais composer avec une loi qui de toute façon est votée. Ainsi, chacun a pu juger des opportunités de cette future grande région (première région agricole de France, voir encadré) après une présentation de la réforme par Théo Gning, chargée de mission des politiques territoriales et de développement rural à la FNSEA, mais également proposer des pistes de réflexion pour essayer de dissiper les inquiétudes de l’avenir d’un modeste département comme la Creuse au sein d’une région si imposante. Et si pour Jean-Pierre Raynaud, vice-président du Conseil Régional d’Aquitaine, Président de la Commission Agricole, « le problème n’est pas forcément celui de la taille mais celui des moyens », il n’en reste pas moins que le poids de la Creuse (4 élus Creusois sur les 185 qui composeront demain le nouveau Conseil régional) et la survie de son maillage territorial suscitent de nombreuses interrogations.
Pour Bernard Roux, conseiller régional du Limousin, président de la Commission Agriculture, Forêt et Monde rural, il est clair qu’« une grande région est plus visible au niveau européen » et qu’elle est une force pour « aller chercher demain des clients plus loin pour notre agriculture ». Même sentiment pour Vincent Turpinat, conseiller régional du Limousin, « Bordeaux et l’Aquitaine sont reconnus au niveau mondial, c’est une chance pour toute l’agriculture de la région ». Pour l’élu, il faudra quoiqu’il en soit « travailler au-delà des clivages politiques, ensemble, pour que le Limousin et la Creuse puissent peser à Bordeaux ». Une réflexion partagée par tous les élus présents à cette table ronde.
Au-delà de la représentativité de notre territoire pour lequel Jean-Pierre Raynaud propose « une élection des Conseillers régionaux de demain par les citoyens pour les rassurer », c’est également la question de la structuration syndicale agricole qui se pose pour le syndicat FDSEA. Alors qu’avec le nouveau découpage régional sonne la fin du Massif Pyrénéen, l’Auvergne et le Limousin voient leur région syndicale Massif Central disparaître. Pour Jean-Philippe Viollet, président de la chambre d’Agriculture Régionale du Limousin, le Massif Central doit perdurer en tant que schéma accompagnateur de ceux qui ont des projets, de ceux qui veulent entreprendre, au travers du soutien qu’une telle structuration au niveau syndical peut apporter. Pourtant, Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, indique clairement que dès janvier 2016, la FNSEA se calera sur les nouvelles régions. Pour le syndicaliste, il faut même aller plus loin. Avec le changement des cantons dans les départements, il faut saisir l’opportunité et redéfinir le maillage syndical. « Travailler plus sur l’échelon des intercommunalités pour que les FDSEA conservent leur rôle de proximité avec les agriculteurs et les citoyens en général », semble être la solution retenue par l’élu FNSEA. Une proximité qui se témoigne aux élections chambre d’agriculture avec une participation au vote des agriculteurs à hauteur de 66 %. L’agriculture est aujourd’hui la seule corporation qui peut se prévaloir de mobiliser autant pour une élection professionnelle. Enfin, Dominique Barrau a proposé que chaque région se dote demain d’un parlement agricole.
En synthèse si chacun reconnaît la nécessité d’alléger le mille-feuille, il ne faudra pas négliger les intérêts de tous dans cette grande région. Chacun devra y trouver sa place et notamment les « petits » départements. Il en tiendra à la vigilance et au travail commun des élus.

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