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La filière ovine ne lâche rien

Le 18 décembre, l’Association Régionale Ovine Limousine (AROL) a fait le bilan de la filière pour l’année 2013 en présence de représentants de l’Etat et de la Région. L’occasion pour le président de l’AROL de les interpeller sur le dossier installation-transmission ou encore l’appui technique.

© P. Dumont

Malgré des prix stables et des charges qui ont entamé une phase de recul, la situation de la filière ovine en 2013 reste fragile. La consommation française continue de s’éroder (-3 % par an), le marché européen reste déficitaire et doit importer. En Limousin, le nombre d’éleveurs recule de 5 % en 2013 et le nombre de brebis de 4 %. Plus du quart des éleveurs ont aujourd’hui plus de 55 ans et la majorité n’a pas de successeur connu. Une situation qui inquiète les responsables de l’AROL. « Nous devons mettre le paquet sur l’installation et la transmission et travailler tous ensemble bien en amont des départs en retraite », a souligné Claude Souchaud. Parmi les points positifs intervenus ces derniers mois, le président de l’AROL a évoqué la revalorisation de l’aide ovine et de l’ICHN dans le cadre de la PAC. En revanche, il a également pointé du doigt l’impossibilité pour l’élevage ovin d’accéder à la future MAEC finition des bovins viande en autonomie alimentaire dans les zones herbagères. « Sous prétexte que nous avons bénéficié du rééquilibrage des aides et que l’aide ovine est maintenue dans la nouvelle PAC, nous ne pourrions pas bénéficier des mesures agro-environnementales ? Ce n’est pas acceptable » a rappelé Claude Souchaud. Si l’affaire est entendue pour 2015, le vice-président du Conseil régional a indiqué qu’il proposerait pour l’année suivante un point d’étape afin d’évaluer si une réorientation de certaines aides est possible. Claude Trémouille a également évoqué le nouveau cadre stratégique qui va être mis en place suite à l’audit des filières. Il comportera quatre entrées : productions de qualité, diversification, agriculture biologique et agro-écologie. Sur la question de la transmission, le vice-président de Région a annoncé qu’un projet original était en cours de réflexion. Couplant l’ancien dispositif « adjoint technique d’exploitation » avec l’actuel contrat de génération, le projet sera présenté en commission permanente en mars prochain avec une mise en place dans la foulée.
Un autre sujet de préoccupation a animé les débats de l’assemblée générale de l’AROL. La mise en place de l’appui technique ovin pour 2015 s’avère en effet difficile. Un premier règlement mi-novembre a été rejeté par l’ensemble de la profession. Trois points posaient particulièrement problème : l’obligation pour chaque éleveur d’adhérer à un appui technique collectif, le besoin d’avoir une double thématique économique et environnemental dans chaque suivi d’élevage et l’instauration d’un plancher d’aide de 10 000 euros pour qu’un dossier soit éligible. Les organisations de producteurs présentes ont aussi souligné la complexité et la lourdeur administrative du dispositif. « Les délais, les justificatifs, le changement de modalités, c’est de plus en plus lourd à gérer ! », « On n’arrive pas à mobiliser sur du collectif », entendait-on dans la salle. Même si tout n’est pas encore calé pour 2015, le représentant de la DRAAF a confirmé que le montant minimum d’aide serait finalement ramené à 4 000 euros. Il a également tenu à rassurer la filière ovine sur la thématique environnementale, assurant que celle-ci était très large et qu’il devrait être aisé de proposer des actions dans ce cadre. En revanche, la complexité des procédures semble être inéluctable, FranceAgrimer étant tenue de se rapprocher des règlements européens.

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