La conjoncture est bonne malgré le contexte sanitaire et les prochaines échéances
Une section bovine de la FDSEA, réunie vendredi 19 septembre au Puy-en-Velay, a permis de faire le point sur le contexte sanitaire, les échéances PAC et Mercosur, et sur la conjoncture.
Une section bovine de la FDSEA, réunie vendredi 19 septembre au Puy-en-Velay, a permis de faire le point sur le contexte sanitaire, les échéances PAC et Mercosur, et sur la conjoncture.
Alors que le matin même, vendredi 19 septembre, on apprenait qu'un nouveau foyer de Dermatose Nodulaire Contagieuse avait été détecté dans le Rhône, alors que la maladie avait été concentrée jusque-là sur les deux Savoie avec un foyer dans l'Isère, des éleveurs étaient réunis en section bovine au Puy-en-Velay.
Inutile de préciser que la DNC a fait l'objet d'un long débat (voir notre article sur la DNC en page 04) avec l'appui et les dernières informations de Christophe Arnaudon directeur du GDS. Mais cette crise sanitaire ne doit pas occulter la présence de cas de FCO et de MHE sur le territoire français et en particulier la Haute-Loire pour ce qui concerne la FCO. Même si l'impact n'est en rien comparable à 2024, les responsables professionnels et en particulier Anthony Fayolle président de la section bovine de la FDSEA, incitent les éleveurs à revacciner cet automne. "L'efficacité de la vaccination a été prouvée ; il ne faut pas baisser notre vigilance".
Mobilisation en perspective
Les responsables syndicaux ont ensuite abordé 2 points importants sur lesquels ils travaillent en lien étroit avec leurs instances nationales et régionales, c'est la PAC et ses enjeux au travers de la prochaine réforme. Les principales inquiétudes restent le budget et sa diminution annoncée, mais aussi le maintien des aides à l'élevage et de l'ICHN (Indemnité compensatoire de handicaps naturels). Sur ces sujets, une mobilisation nationale est annoncée par la FNSEA. Au plan départemental, on s'interroge encore sur la forme de cette mobilisation, et sur sa date, avant, pendant ou après le Sommet. À suivre…
Le dossier autour des accords du Mercosur a aussi fait l'objet de débats. "Nous réfléchissons à des actions auprès des consommateurs, des GMS, de la RHF (restauration hors foyer) et des acteurs des filières, pour les sensibiliser sur les risques, à savoir laisser entrer sur le territoire français des produits qui ne respectent pas la même réglementation que celle appliquée aux produits français". Les éleveurs veulent informer et sensibiliser.
Pour une aide à la transmission
Lors de cette section, Édith Bruneau coordinatrice à la FRSEA, est intervenue pour présenter le Plan régional filière avec un volet sur la transmission. Anthony Fayolle explique : "En système allaitant, la transmission des exploitations est difficile car le capital à transmettre à un repreneur et en particulier à un jeune est important. L'idée est donc de réfléchir à créer un fonds spécifique, avec les opérateurs de la filière, les banques… pour, d'un côté sécuriser l'approvisionnement, et de l'autre soutenir le jeune, avec une aide financière de type prêt à taux zéro, pour investir".
Enfin pour terminer sur une note positive, les responsables ont fait un point sur la conjoncture avec des cours qui, aujourd'hui, "valorisent le travail, même si le contexte sanitaire plombe un peu l'ambiance" selon Anthony Fayolle. Et d'ajouter, "les éleveurs ont repris goût à leur métier. Ce qui manque aujourd'hui, c'est de la visibilité mais les indicateurs sont bons tant sur le plan de la consommation que de la production".