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La confiance est intacte

Les retrouvailles au concours national aubrac au dernier Sommet de l'élevage ont redonné confiance aux responsables de l'Organisme de sélection aubrac et aux éleveurs.

400 animaux, 44 structures partenaires privés et 8 collectivités : le National aubrac au Sommet de l'élevage 
a laissé de grands souvenirs (photo archives).
400 animaux, 44 structures partenaires privés et 8 collectivités : le National aubrac au Sommet de l'élevage
a laissé de grands souvenirs (photo archives).
© EDZ

L'OS race aubrac tenait son assemblée générale le 13 mai à Bozouls. Si la race aubrac a connu en
dix ans une progression de près de 50 % de ses effectifs à l'échelon national (+ 81 321 vaches), elle n'a néanmoins pas été épargnée par la crise sanitaire qui a notamment généré des retards dans ses activités et l'a obligée à de nouvelles organisations. "Les moments d'échanges et de débats entre administrateurs ont été réduits, ce qui a impacté l'avancée de nos travaux", confirme le président, Yves Chassany.

Les impacts de la crise sanitaire

La difficulté à organiser des tournées dans les élevages, les retards consécutifs à la pandémie... ont ainsi impacté l'organisme de sélection : "Le renforcement de l'équipe de terrain est toujours une priorité mais cela passe par notre capacité à financer cette évolution", confie le président de l'OS. Avec toujours plus d'adhérents (+ 12 % en dix ans, soit 668 en 2021) répartis sur l'ensemble des zones d'élevage français, la demande des éleveurs évolue : inscription et confirmation des animaux mais aussi suivi et conseils... "Les nouvelles technologies peuvent nous aider en partie mais rien ne doit remplacer notre présence sur le terrain : c'est notre ADN", a rappelé Yves Chassany.
L'impossibilité de tenir les ventes aux enchères en présentiel à la station d'évaluation de La Borie a aussi eu des conséquences sur les prestations d'évaluation et si les transactions ont pu se dérouler à distance, elles n'ont pas dégagé de plus-values significatives comme les autres années. "Ce printemps, nous avons pu tenir nos ventes comme avant la crise mais
l'embellie que nous constatons sur les broutards et les animaux de boucherie a encore du mal à profiter aux animaux reproducteurs", constate Yves Chassany.
Heureusement, depuis l'automne dernier, le retour des concours à un rythme quasiment normal - en particulier le National au Sommet de l'élevage puis le Salon de l'agriculture en début d'année -, a redonné confiance : "L'investissement de nos éleveurs exposants est notre force principale aux côtés de nos partenaires", a tenu à remercier le président de l'OS. Pour preuve, les 400 animaux exposés au National à Cournon, les 44 structures partenaires privées, les 8 collectivités et plus de 11 000 vues du concours en replay (sans compter les nombreux spectateurs sur place). "En partageant bien en amont les valeurs et vertus de l'élevage aubrac avec nos partenaires, l'équilibre financier de cette manifestation a pu être atteint ce qui est remarquable", a tenu à préciser Yves Chassany, saluant "le professionnalisme des éleveurs et de l'équipe de l'OS et la présence de nombreux jeunes passionnés".

Recherche et développement
Outre la promotion et la communication, qui va prendre un nouvel élan avec la refonte du site internet, l'OS race aubrac est investie dans de nombreux chantiers techniques et de R & D. En plein développement de la sélection génomique, elle a impulsé la création de la SAS Génobrac qui permet aux éleveurs de rester maîtres de leurs données et de leur destin en maintenant un service de proximité pour un coût raisonnable. Cette nouvelle entité a notamment contribué à maîtriser l'anomalie du gène BullDog.
L'OS aubrac suit également le projet Unigeno, qui concerne le changement du modèle d'évaluation génétique. L'objectif étant notamment d'améliorer la prédiction de la valeur génétique des animaux.
La race aubrac s'est engagée dans une démarche de labellisation Bas carbone. Financé à travers un GIEE reconnu en septembre 2021, ce projet a démarré par la réalisation d'un diagnostic sur plusieurs exploitations (Aveyron, Lozère, Ardèche, Cantal) pour mesurer leurs pratiques visant à optimiser leur bilan carbone. Des points forts se dégagent et l'OS poursuit son travail et se laisse la possibilité de déposer une reconnaissance d'ici un an ou d'engager d'autres projets.


Un nouveau site internet
Au niveau national, l'OS est présent dans plusieurs groupes de travail et de projets Recherche & Développement. "Grâce à une présence régulière et un travail soutenu, nous avons acquis au fil des années, une légitimité certaine et un savoir-faire reconnu", atteste Yves Chassany. "Alors que de nombreux programmes de financement sont en discussion, que les changements et transferts de charges liés au règlement zootechnique européen réservent encore des surprises, ce "réseau de confiance" nous est des plus précieux", a-t-il ajouté.
L'un des prochains défis de la race aubrac sera aussi d'assurer le renouvellement de plusieurs membres, piliers de son équipe technique et en particulier, son directeur, Jacques Renou. "Une nouvelle direction est en route, une nouvelle organisation du travail et des responsabilités est à bâtir avec toujours le même objectif de servir les éleveurs aubrac où qu'ils soient", a conclu Yves Chassany, donnant d'ores et déjà rendez-vous au Sommet de l'élevage en octobre, prochain grand événement de la race.

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