La CGT dénonce “une situation catastrophique” du train de nuit Aurillac-Paris
La situation du train de nuit déraille depuis le début du mois de décembre.
La situation du train de nuit déraille depuis le début du mois de décembre.
La promesse du Premier ministre d’alors, Jean Castex, de faire circuler quotidiennement le train de nuit Aurillac-Paris était partie sur de bons rails. Devenu depuis PDG de la SNCF, cette fréquence était effective depuis juillet. Et puis... “Depuis début décembre, il est supprimé par manque de locomotives”, râle Stéphane Rigal, de la CGT cheminots. La SNCF est en effet tributaire du propriétaire des-dites locomotives, Akiem, une société propriété de la Caisse des dépôts et placement... du
Québec ! Akiem a ainsi attribué deux de ses locomotives au lancement du train de nuit de Travelski (Paris/Bourg-Saint-Maurice), pénalisant de fait la ligne aurillacoise. “Et depuis samedi 20 décembre, trois locomotives diesel sont à disposition en gare de Brive mais le train ne circule toujours pas !”
Si, cette fois, un car a pu être mis à disposition des usagers, la CGT dénonce “un sabordage orchestré de SNCF Intercité” alors que le train affiche complet lors des week-ends et des vacances scolaires. “Si il n’y a pas de certitude sur sa circulation et si on met un bus à la place, ça n’incitera personne à le prendre... Il faut un sursaut de nos politiques sinon, nous allons vers une suppression qui va devenir définitive...” Un message que le syndicat cantalien et ses homologues de Brive, Rodez et Capdenac ont délivré lors d’une rencontre avec la direction le 15 décembre. “Mais aucune réponse rassurante” n’a été donnée par la SNCF, estime Stéphane Rigal. “En tout cas, pas avant 2028. Alors que Alstom va produire 55 locomotives pour le fret ukrainien...”
TER : circulez, y’a rien à voir !
Sur les lignes régionales, ce n’est pas mieux à en croire la CGT, avec “la suppression régulière et quotidienne de nos trains par manque de matériels roulants, en phase de rénovation, et par manque de personnels dans certains services”. Là encore, la SNCF répond qu’à l’horizon 2028, “ça ira mieux. 2028, c’est l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire régional Auvergne !, rappelle Stéphane Rigal. Les gouvernements, conseils régionaux et la direction sont main dans la main pour orchestrer le sabordage de l’entreprise publique. Les divers paquets ferroviaires votés et associés aux multiples réorganisations au sein de la SNCF n’ont qu’un but purement financier et de casse du service public. Les attentes des usagers du rail et des cheminots passent au second plan”. Et Stéphane Rigal de s’appuyer sur l’exemple britannique avec une renationalisation du chemin de fer pour lancer un message d’alerte aux élus : “Écoutez les usagers, comité de défense et la CGT, agissez avant qu’il ne soit trop tard !”