Jour 1 du Sommet : entre attentes et espoirs
Le Sommet de l’Élevage s’est ouvert mardi, sous la pluie. Retour sur une première journée où les éleveurs, les régions ont été à l’honneur, tandis que la ministre de l’Agriculture est attendue pour ce jeudi, et que le premier Ministre a confirmé sa venue pour vendredi.
Le Sommet de l’Élevage s’est ouvert mardi, sous la pluie. Retour sur une première journée où les éleveurs, les régions ont été à l’honneur, tandis que la ministre de l’Agriculture est attendue pour ce jeudi, et que le premier Ministre a confirmé sa venue pour vendredi.
«La FNPL ne veut laisser aucun producteur sur le bord de la route», ainsi dès l'ouverture du Sommet de l'Élevage, les producteurs de lait (FNPL) n'ont pas mâché leurs mots pour fustiger la décision de Lactalis de réduire de près de 9 % sa collecte en France.
Les éleveurs laitiers, une fois passés l'état de sidération provoquée le 25 septembre à l'annonce par Lactalis d'abandonner 160 millions de litres de lait collectés sur le territoire français, sont plus que jamais à l'offensive. D'abord pour être aux côtés des 272 producteurs, répartis dans l'Ouest et le Grand Est, victimes de cette déflagration, dont certains, comble du cynisme ont été accompagnés il y a quelques mois par le géant laitier dans une stratégie d'investissement robotique, assorti d'un engagement de collecte ! « La méthode est inhumaine. Les producteurs ont été appelés un à un, preuve qu'ils étaient déjà ciblés et qu'aucune place n'a été laissée à la concertation », s'agace Yohann Barbe, éleveur dans les Vosges, et président de la Fédération nationale des producteurs de lait. Bien décidée à ne laisser personne orphelin de collecte, l'association spécialisée rattachée à la FNSEA entend bien s'engager fermement dans une réponse collective.
Les opérateurs cherchent du lait
D'autant que comme le souligne, Stéphane Joandel, producteur de lait dans la Loire et secrétaire général de la FNPL : « Nous avons connu des faillites d'entreprise mais dans un contexte de marché du lait engorgé. Ce n'est absolument pas le cas actuellement. Il y a des acteurs qui veulent du lait, en France mais aussi en Allemagne, au Pays-Bas… ». Dans cette dynamique, les responsables professionnels ne croient pas à une réplique systémique générée par cette décision mais se disent extrêmement vigilants quant aux conséquences éventuelles sur les prix.
« Nous allons tout faire au niveau de la FNPL pour que ces producteurs de lait abandonnés par Lactalis, soient toujours producteurs de lait demain. Ces producteurs, ce sont des exploitations à plus d'1 million de litres de lait que Lactalis lâche. C'est considérer les producteurs comme des mouchoirs : une fois qu'on s'en est servi, on les jette », témoigne Stéphane Joandel.