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Jeunes Agriculteurs : Les 8 meilleurs pointeurs de Haute-Loire qualifiés pour Paris

La finale départementale de Jugement de bétail 2015 s’est déroulée mercredi 9 décembre à Costaros.

L’animal pose calmement durant les épreuves de pointage.
L’animal pose calmement durant les épreuves de pointage.
© HLP

Ils étaient 98 jeunes, agriculteurs ou en formation, mercredi dernier 9 décembre à Costaros au marché couvert, pour participer au concours départemental de Jugement de bétail 2015.Des laitières montbéliardes et prim’holstein, des allaitantes charolaises et aubracs, des ovins BMC et charollais et des équins de trait et de selle attendaient dociles et se laissaient admirer par les candidats à l’oeil scrutateur et aguérri.Ils s’étaient entraînés dans le cadre de leur formation au sein d’un des 3 lycées agricoles du département ou entre agriculteurs au sein de leur CCJA, et avaient ainsi obtenu leur qualification pour cet éliminatoire départemental. Engagés sur la catégorie vaches laitières, bovins viande, ovins ou équins, chacun se devait de remplir au mieux sa fiche d’évaluation pour coller au plus près à la fiche de référence établie par un jury composé de spécialistes.À l’issue du concours, les meilleurs du département ont gagné leur place pour la grande finale nationale qui se déroulera à l’occasion du Salon International de l’Agriculture à Paris début 2016. 8 jeunes (4 JA, 2 du Lycée de Bonnefont et 2 du lycée d’Yssingeaux) iront affronter les meilleurs pointeurs de France pour essayer de rapporter le titre national.


Un concours très suivi

Ce concours de Jugement de bétail organisé par les Jeunes Agriculteurs du département en partenariat avec les 3 lycées agricoles est toujours un temps fort pour les jeunes agriculteurs ou les jeunes en formation dans les filières agricoles.Et à voir l’enthousiasme avec lequel chacun et chacune des candidats s’appliquaient dans cet exercice de pointage, on peut en déduire que le monde de l’élevage relève bien d’une réelle passion pour ceux qui veulent en faire leur métier. En effet, crayon en main, un oeil rivé sur l’animal, les jeunes n’hésitaient pas à se déplacer, à tourner autour de lui pour apprécier au mieux les qualités et défauts, et les inscrire sur leur fiche.Cette épreuve est bien une épreuve d’observation d’abord et d’évaluation ensuite. Et c’est là «la base du métier d’éleveur» comme le souligne Anthony Fayolle président des JA et présent ce mercredi au marché de Costaros. «Tout éleveur se doit de connaître chacun de ses animaux et de savoir juger de ses qualités et défauts pour ensuite sélectionner les meilleurs et améliorer son troupeau».L’intérêt d’apprendre à pointer les animaux n’est plus à démontrer, et tous les éleveurs ont à le faire sur leur troupeau, avec l’appui des techniciens s’ils sont au contrôle laitier ou en contrôle de performances.Pour ce concours de jugement de bétail, les jeunes ont 1 heure pour procéder à l’exercice. Ils laissent ensuite la place au jury qui fait la même chose qu’eux ; jury qui procèdera ensuite au classement des candidats. Ensuite, des techniciens font une présentation des animaux et de leurs caractéristiques aux jeunes pour expliquer les notes attribuées par les juges, et le cas échéant débattre de tel ou tel critère. Un moment important pour ces jeunes qui peuvent ainsi s’améliorer dans cet exercice et comprendre leurs éventuelles erreurs.


Réunir les jeunes

Anthony Fayolle est particulièrement attaché à ce concours annuel qui, avec le concours départemental de labour fait partie des animations phares proposées par les JA. «C’est une occasion de réunir des jeunes, des très jeunes même, pas encore installés ou en cours d’installation, des jeunes motivés voire passionnés par l’élevage» insiste-t-il. Après l’épreuve, les participants sont invités à se réunir en salle autour des responsables des JA. Cette année, un représentant du Groupement de Défense Sanitaire départemental est intervenu pour faire un point sur le sanitaire en élevage en Haute-Loire.Anthony Fayolle a profité de ce moment d’échanges avec les jeunes pour parler installation, point d’orgue des préoccupations des JA. Et le président a insisté sur l’ouverture : «s’installer c’est bien, c’est très bien même. mais avant de s’installer ou au cours de son activité, il faut s’ouvrir, échanger, partager des idées… Nous devons sans cesse nous remettre en cause, nous adapter aux évolutions techniques, économiques, politiques… On doit se poser des questions sur notre métier et pas seulement…».Heureux de constater, à travers cette finale de jugement de bétail, toute la motivation de ces jeunes autour de l’élevage, les responsables des JA43 en profitent pour surfer sur cette dynamique ambiante.Anthony Fayolle donne notamment rendez-vous à la génération montante du monde agricole, début janvier lors de plusieurs rendez-vous autour de l’installation : un séminaire entre JA des départements de la nouvelle région au Chambon sur Lignon et une journée départementale installation. À suivre…


Suzanne Marion

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