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Irriguer les cultures, une urgence pour récolter demain

Les irrigants du Puy-de-Dôme rencontrent la Préfète sur une exploitation de Limagne.

À l’initiative conjointe de JA, Fnsea 63 et Chambre d’agriculture, la Préfète du Puy-de-Dôme a participé à une tournée irrigation le 18 juin sur l’EARL de la Tiretaine à Lussat. La représentante de l’Etat a pu constater, en plein champ, l’état des blés et des betteraves non irrigués.

 

Changement climatique

Encore plus flagrant cette année, l’eau est indispensable aux cultures tant quantitativement pour garantir le rendement que qualitativement, il est urgent de prendre la mesure des évolutions climatiques et de leur impact sur le besoin en eau d’irrigation.

L’eau favorise l’adaptation des systèmes agricoles aux enjeux environnementaux car elle accroit la diversité des cultures susceptibles d’être implantées, facilite le travail du sol, la valorisation des intrants, la gestion des mauvaises herbes et des nuisibles par l’alternance des cultures. Et au-delà des cultures, « l’enjeu eau n’est plus seulement agricole» rappelle David Chauve, Président de la Fnsea 63. « Tout le département va être concerné au regard de l’évolution climatique. Il faut offrir les perspectives dont la profession a besoin ».

Baptiste Arnaud, Président des JA 63 alerte : « on n’installe déjà plus en Limagne sans irrigation, le climat ne le permet plus, il faut sécuriser les récoltes. »

Valorisation des cultures

Avec ses 115 ha de cultures diversifiées et potentiellement irrigables sur 76 ha, cette exploitation est typique des exploitations traditionnelles de Limagne centrale, ber- ceau historique des coopératives Limagrain et Bourdon. Aussi, l’impact de la sècheresse sur ses cultures et la sécurité qu’apporte l’irrigation est transposable aux autres exploitations du département avec des secteurs encore plus touchés notamment en Limagne sud. « La Limagne étant loin de produire les rendements des grandes zones céréalières du Nord de la France, l’irrigation est vitale pour nos petites structures d’exploitation avec des productions spécifiques à forte valeur ajoutée» précise Pascal Viguier, Président de Limagrain.

Nécessité du stockage

Afin de pallier les déficits hydriques récurrents et ce pour tous les usages, la profession n’a de cesse de marteler qu’il faut une meilleure gestion de l’eau en la stockant en période d’abondance pour la restituer au milieu en période d’étiage. Les solutions existent, encore faut-il que les acteurs s’en emparent et fassent « sauter tous les verrous » qui les bloquent. S’il est besoin de le rappeler, les volumes utilisés pour l’irrigation du Puy-de-Dôme ne représentent que 3.5% de l’eau de pluie qui tombe sur la Limagne et même moins de 1% de la pluviométrie des reliefs orientés « Loire Bretagne » du département. De plus, il s’agit là d’eau non potable. Quid des pertes d’eau potable dans les canalisations défectueu-ses du réseau ?

L’administration est convaincue de la nécessité de travailler rapidement et efficacement sur le sujet. Reste à fixer un calendrier et des objectifs à atteindre.

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