Investir ou fermer ?
Entre partisans du dépôt de bilan et poursuite des investissements, les débats du conseil communautaire du Pays Gentiane ont été denses sur la question du Scénoparc iO.
est envisagée par certains élus.
Dépôt de bilan ou replâtrage ?
“On a quand même été trompé de la part de Taxi Brousse qui nous annonçait 70 000 visiteurs”, a poursuivi Claude Doizié, adjoint à Menet, en suggérant de faire un stand-by d’une année sans investissement. “On ne ferme pas. On n’investit pas et l’on se dit : qu’est ce qu’on fait ?” “Il ne faut pas prendre le contribuable du pays Gentiane pour une vache à lait”, lance quant à lui Thierry Charbonnel, élu de Riom-ès-Montagnes. De son côté, Gaston Mourgue, maire de Saint-Amandin, s’est déclaré favorable à une fermeture d’une année dans la perspective d’une éventuelle délégation de service public. “On nous a fait croire que Taxi Brousse étaient des gens compétents. On s’est fait avoir, on ne l’a pas vu venir”, a constaté Gilles Roche, maire-adjoint de Riom-ès-Montagnes, avant de rappeler que les investissements ont déjà été particulièrement lourds pour une fréquentation semblable à celle de l’église de Cheylade ou du Gentiane express. “Réinvestir, c’est idiot. Il faut fermer, restructurer, il y a des choses à faire. Il y a plein de solutions”, estime l’élu riomois. “Les gens, ils en parlent et la très grande majorité disent “arrêtez vos conneries” (sic). On est élu pour écouter ce qu’ils nous disent ». “J’ai entendu le même discours à Eurodisney”, a rétorqué Marc Belaiche, élu trizacois, qui se refuse à baisser les bras. “Je vote contre ces investissements”, a déclaré Gaston Mourgues, maire de Saint-Amandin. “Je m’opposerai à ce qu’on fasse du replâtrage. Il faut s’engager avec le Conseil général et le Conseil régional”, a assuré Guy Delteil en se désolant de devoir prendre une décision en l’absence de ces interlocuteurs, également impliqués dans le Syndicat mixte. François Juillard, maire de Cheylade, de remarquer que tous les bénéfices de la publicité seraient perdus en cas de fermeture.
Combler le déficit
De son côté, Michel Jolliot, maire de Menet, a suggéré de confier la restauration à un privé. En matière d’investissement, il a plaidé pour la mini ferme et les jeux pour enfants. Un choix que Marc Belaiche a cautionné en assurant que : “Si l’on ferme, on ne rouvre pas”. ”On en a besoin, comment faire pour le conserver”, interrogeait Guy Delteil. “On n’a pas d’autre choix. Il faut combler le déficit”, constatait Jean-Luc Vergeade, maire de Trizac, avant de poursuivre : “Il faut transformer la SEM en délégation de service public, trouver un repreneur ». Nous, on joue avec l’argent des autres”, a remarqué Gilles Roche. ”Tu devrais venir diriger la Sem”, lui a lancé Pierre Fouillade avant que l’intéressé ne réponde : “Je suis décidé et ça marchera autrement ». Laurent Delbos, le directeur du Scénoparc qui va prochainement quitter ses fonctions, a rappelé que les charges continuent à tomber et qu’une décision s’impose. Charles Rodde a demandé à l’assemblée de voter à bulletin secret.