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Index Iboval génomiques : « on passe à la vitesse supérieure »

En place chez les bovins laitiers depuis 2009, l’évaluation génomique s’implante désormais chez les races allaitantes.

De gauche à droite, Laurent Journaux (IDELE), Jean-Marc Alibert, président de la commission bovin viande de FGE et du Herd-book Limousin et Philippe Boulesteix (IDELE).
De gauche à droite, Laurent Journaux (IDELE), Jean-Marc Alibert, président de la commission bovin viande de FGE et du Herd-book Limousin et Philippe Boulesteix (IDELE).
© Yvan Guilhot

Avec les index Iboval génomiques, les éleveurs disposent désormais d’un nouvel outil d’aide à la décision. Cet outil, disponible actuellement pour les races charolaise, limousine et blonde d’Aquitaine, aide à effectuer des tris plus tôt et de façon plus fiable qu’auparavant. Alors que l’index Iboval classique prend en compte seulement les performances des animaux et les relations de parenté entre ces derniers, les liens constatés entre génomes et performances au sein de « populations de référence » permettent de combiner à l’index classique une valeur génomique pour chaque individu génotypé. Ces deux valeurs couplées donnent un index Iboval génomique « consolidé » des informations du génome. Cet index est systématiquement accompagné d’un coefficient de détermination (CD), qui mesure sa précision. Ces nouveaux index génomiques, au nombre de 13 actuellement, proposés depuis fin 2015 en bovins allaitants, sont plus précis qu’un index Iboval classique.

Des informations utiles avant la mise en reproduction
Pour un jeune individu, l’information supplémentaire issue de l’analyse de son génome permet de ne pas attendre la mise à la reproduction et le contrôle des premiers produits pour disposer d’index. Ainsi, alors que l’indexation d’un taureau nécessitait 25 produits pris en compte pour une publication d’index, avec la génomique, aucune contrainte de descendance n’est requise, seulement un CD minimal. Un gain de temps énorme pour les éleveurs qui peuvent bénéficier d’informations utiles au choix avant la mise à la reproduction. Pour Philippe Boulesteix, chef de projet au service évaluation génétique de l’Institut de l’élevage, si « l’index Iboval a fait ses preuves », avec la génomique « on passe à une vitesse supérieure ». L’arrivée de la génomique va faire évoluer les pratiques, les éleveurs devront notamment s’habituer à regarder davantage les CD pour l’interprétation des index.

Coûts en baisse
Selon les différentes sociétés d’exploitations proposant ce service de génotypage, le coût d’un test, parfois couplé avec d’autres services tel que la recherche de gènes d’intérêt (culard, sans corne…), ou la filiation, se situe autour de 100 à 200 euros pour un mâle et de 50 à 100 euros pour une femelle. Les résultats sont disponibles dans les deux mois après le prélèvement d’un échantillon biologique (sang, poil, cartilage…). Si le coût reste élevé, l’offre de services des sociétés d’exploitation, proposée à partir d’un seul échantillon, augmente, ce qui représente un coût raisonnable pour l’ensemble. Coût qui peut potentiellement baisser si les volumes réalisés sont importants. Pour Philippe Boulesteix, un objectif de 10 000 éleveurs à avoir effectué des tests génomiques dans les trois à cinq prochaines années est envisageable.
L’apport de la génomique sera d’autant plus important que les populations de référence raciales seront grandes et leur connaissance précise. De nouveaux progrès sont donc envisagés en termes de fiabilité et pour l’évaluation de nouveaux caractères. Disponible actuellement pour seulement trois races, l’indexation génomique devrait être étendue à de nouvelles races dans les 2 à 3 prochaines années.

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