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Intempéries
Grêle et orages : les épisodes de trop !

Le Puy-de-Dôme a été touché le week-end de la Pentecôte par de violents orages qui ont détruit des cultures et
endommagé fortement les bâtiments.

Les bâtiments agricoles ont été la cible de grêlons de la taille parfois supérieure à une balle de tennis. De nombreux dégâts sont à déplorer également sur les cultures et l'herbe.
Les bâtiments agricoles ont été la cible de grêlons de la taille parfois supérieure à une balle de tennis. De nombreux dégâts sont à déplorer également sur les cultures et l'herbe.
© DR

Après le gel, la sécheresse, voilà maintenant les orages avec des pluies et des vents violents et surtout la grêle qui a impacté fortement les exploitations agricoles dans une quarantaine de départements y compris le Puy-de-Dôme où de violentes chutes de grêlons de la taille, parfois, d’une balle de tennis se sont abattues. Sur le secteur de Puy-Guillaume, Quentin Baumont, éleveur de brebis témoigne : « certains grêlons pesaient jusqu’à 900g ! Du jamais vu ! ».  D’après le compte Twitter de l’agro-climatologue, Serge Zarka, notre pays a recensé plus de 1500 chutes de grêle d’un diamètre supérieur à 2 cm dont 150 supérieurs à 5 cm.

Récoltes compromises

Peu de cultures peuvent résister à une telle agression, comme a pu le constater Gilles Vidal, président de la fédération viticole du Puy-de-Dôme. « L'orage a touché plusieurs communes avant de descendre sur Chas et Billom. L’impact est sans appel sur les cultures de blé, maïs semences, tournesol et la vigne où l’on enregistre près de 100% de perte par endroit et jusqu’à 40% sur l’axe Pérignat les Sarlièves, Cournon et la Roche noire. Sur la vigne, particulièrement dans le secteur de Chas et Billom , les ceps ont été mis à nus ou brisés sous l’impact des grêlons, les grappes et les feuilles à terre, compromettant la récolte de cette année et de l’année prochaine ; c’est dire la violence du phénomène !».

Toitures endommagées

A l’heure où se boucle le journal, il est encore trop tôt pour évaluer avec précision les dégâts sur les cultures. Seule certitude: de nombreux secteurs sont concernés avec plus ou moins d’intensité, y compris les zones d’élevage. A Puy-Guillaume, tous les bâtiments de Quentin Baumont ont été endommagés.  « Un déluge pendant 10 mn, raconte-t-il. Seule ma bergerie a été épargnée, la toiture en tôle a été certes cabossée mais pas percée. Par contre les autres bâtiments en fibro sont perforés de toute part, dans la fromagerie les infiltrations d’eau nous ont contraints à jeter des fromages ». L’éleveur ne constate heureusement aucune perte de brebis mais des blessures sur quelques-unes d’entre elles.
Maxime Poumerol, éleveur sur la commune de Biollet témoigne aussi : « de gros grêlons sont tombés et beaucoup de toitures sont percées. Sur mes 21 hectares de blés, 17 ha sont détruits. J’ai décidé de les ensiler aujourd’hui (ndlr mardi 7 juin) pour essayer ensuite de semer des maïs pour compenser la perte économique. J’utilise ce blé pour engraisser des animaux ; je vais être contraint d’acheter de la paille et du grain. » Chez Vincent Barrier à Saint-Maigner c’est le même constat : « la grêle a percé les toits de mes cinq bâtiments ainsi que les bâches de mes silos d’ensilage. J’ai contacté mon assurance et un expert va passer dans la semaine. Il pourra dormir sur place parce qu’il y a de nombreux dégâts dans le secteur de Saint-Maigner, Sainte-Christine, Biollet, Espinasse et Saint-Gervais-d’Auvergne ! Heureusement, je n’ai pas de perte de bêtes ni même de blessures. L’orage les a effrayés et beaucoup ont quitté leur prés." A saint-Priest-des Champs, Sébastien Canaud constate aussi que « sur un secteur allant de Charensat jusqu’à Moureuil de gros grêlons de la taille d’une balle de ping pong ont endommagé toutes les toitures en fibro des bâtiments. Les animaux ont été apeurés et dans le secteur un bovin de 18 mois a été foudroyé ». L’éleveur est par ailleurs très inquiet pour l’hiver prochain : « nous allons manquer de fourrages : les maïs sont ravagés et la récolte de l’herbe n’est pas à son niveau ». Et de s’interroger aussi sur les démarches d’indemnisation (expertise, assurance etc…) qui vont prendre du temps.

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