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GMV : que sont-ils devenus ?

Il y a un an, quasiment jour pour jour, 97 salariés étaient licenciés à l’occasion de la liquidation judiciaire de GMV (ex-Cuisines Gilet).

Les salariés de GMV, un avenir pas facile.
Les salariés de GMV, un avenir pas facile.
© DR

La liquidation judiciaire de GMV, le 28 janvier 2009, aura procuré beaucoup d'émotions sur le département et plus précisément sur le bassin aurillacois. Il y a un an, 97 salariés restaient sur le carreau, faute d'avoir trouvé une solution de sauvetage, individuelle ou collective. Voici donc trois parcours, non exhaustifs, trois tranches de vies d'une année 2009 certainement pas comme les autres. C'est notamment le cas pour Olivier Clavières. Ancien agent d'encadrement de GMV, il est aujourd'hui au chômage après plusieurs années de services au sein de l'entreprise. "Depuis le mois de mars, je navigue entre le Pôle emploi et la cellule de reclassement. Je n'ai toujours pas eu de proposition concrète de travail et pourtant, j'ai bien dû déposer entre 60 et 70 demandes d'embauche".

"Je veux juste travailler"
Et Olivier est touché de plein fouet par les "absurdités du système. Dernièrement, j'ai posé ma candidature pour une annonce d'éducateur sportif sur Aurillac. L'ANPE m'a répondu que mes compétences n'étaient pas requises pour ce poste. Il y a quelques jours, je reçois un courrier du Pôle Emploi dans ma boîte aux lettres. Il me proposait ce poste". Depuis un an, Olivier vit une vraie galère. "Je ne retrouve pas d'emploi car tout le monde me parle de mon expérience, de mon salaire, alors que moi, la seule chose qui m'importe c'est de retrouver du travail, quel qu'il soit". L'homme est d'autant plus en colère que la ville d'Aurillac et le Conseil général "s'étaient engagés à répondre en priorité aux demandes des anciens salariés de GMV". "J'ai fait une demande à la mairie, deux demandes au Département, mais à chaque fois, il y avait quelque chose qui n'allait pas ou alors le poste était promis à quelqu'un d'autre". Aujourd'hui, Olivier touche 32,04 euros par jour des Assedic et va sans doute quitter le Cantal pour trouver enfin un emploi "car je veux absolument m'en sortir même si en ce moment, je n'ai plus goût à rien".

Deux issues heureuses
Il n'y a pas que des galères chez les anciens de GMV. À l'image d'Yves Gombert qui, malgré de nombreuses démarches et recherches d'emploi, vient enfin de trouver son salut. Il est le nouveau propriétaire de la pizzeria du Centre Leclerc à Aurillac. Il a ouvert lundi. Mais lui aussi en veut aux collectivités. "Je suis très déçu car beaucoup ont fait des promesses après la liquidation. J'ai postulé sur plusieurs postes qui me correspondaient à la Ville, à la Caba ou encore au Conseil général. Et au final : rien ! Heureusement que je suis allé au bout de ma première idée". Car Yves Gombert avait ce projet de reprise depuis un bon moment. En mai-juin, il suit une formation "création-reprise d'entreprise" à la CCI. Mais le projet a traîné en longueur car l'ancien propriétaire était en liquidation judiciaire. Finalement, tout s'est dénoué en novembre dernier. La galère, David Blanc ne l'a pratiquement pas connue. Chez GMV, il était ouvrier plus que qualifié sur un type bien précis de machine. "J'ai tout de suite eu une proposition de l'entreprise Prieur que j'ai refusée par rapport à l'opportunité Wood Way qui me semblait plus intéressante. De plus, cela correspondait parfaitement à ce que je recherchais". Après seulement un mois de chômage, David intègre la nouvelle entreprise en mai où "je mets à profit les compétences acquises chez GMV, et sur la même machine. Je suis ravi d'avoir retrouvé du travail tout de suite. Je suis conscient de la chance que j'ai car je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde". Un bilan sur la cellule de reclassement GMV était présenté hier à la direction du travail du Cantal. Le détail de ces conclusions dans notre prochaine édition.

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