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Gérard Larcher, très à l’écoute de la profession

Invité par les deux sénateurs de Haute-Loire, le président du Sénat, Gérard Larcher, a passé deux jours en Haute-Loire, les 13 et 14 février. L’occasion de toucher du doigt l’ensemble des problématiques du département.

Les responsables professionnels agricoles avec Gérard Larcher, sur l’exploitation de Laurent Duplomb.
Les responsables professionnels agricoles avec Gérard Larcher, sur l’exploitation de Laurent Duplomb.
© © Sénateur Duplomb/Karine Vincent

■Le président du Sénat, Gérard Larcher, a répondu à l’invitation des sénateurs Laurent Duplomb et Olivier Cigolotti. Les 13 et 14 février, il est allé à la rencontre des altiligériens, des élus (maires, conseillers départementaux, régionaux, des présidents des communautés de communes), du monde industriel à travers le groupe Barbier à Ste Sigolène, des associations et des responsables agricoles.
À l’issue de ces deux jours de visite, la presse locale a bénéficié d’un échange  conséquent avec Gérard Larcher. Et pour l’anecdote, c’était loin d’être la première fois que ce personnage important de l’Etat foulait le sol de notre département : “J’ai été garçon d’honneur au mariage de l’une de mes tantes à Monistrol/Loire” nous a-t-il confié avec un large sourire...
Lors de cette visite sénatoriale, le dossier agricole a été abordé dans le menu détail durant 2h30 le 14 février, à l’occasion de la visite du Gaec des Calards, l’exploitation agricole de Laurent Duplomb et de son épouse Béatrice ; un échange qui s’est déroulé en présence de nombreux responsables professionnels agricoles du département.
Rédéfinir l’ambition agricole
de l’Europe
Les discussions ont concerné la PAC, un sujet qualifié de “majeur” par le président du Sénat “à l’heure où vont bientôt disparaître les enveloppes et les perspectives pluriannuelles, ce qui pourra avoir des conséquences particulièrement sensibles dans les territoires d’élevage et à caractère de montagne”. “La PAC est un sujet sur lequel le Sénat aura à s’exprimer” explique G.Larcher qui ajoute : “La PAC ne doit pas servir de variable d’ajustement à la baisse et au Brexit. Je réclame au moins une enveloppe identique et que nous redéfinissions l’ambition agricole de l’Europe, bien sûr en s’insérant autour du mot greendeal ; ce sera aussi l’occasion de redéfinir la diversité agricole (des modèles et des pratiques) de ce pays”. 
Eau : du bon sens
Les responsables agricoles ont évoqué la question de l’eau qui selon Gérard Larcher doit être résolue par une clarification réglementaire et légale de la part de l’excécutif. Un dossier sur lequel “on ne doit pas opposer en permanence ceux qui seraient pour l’écologie et ceux qui chercheraient de l’eau ; je crois qu’il y a un équilibre à trouver”. “L’exécutif doit à présent nous dire où il veut aller”. Sur ce dossier, Gérard Larcher “préconise du bon sens. Nous avons besoin de savoir pourquoi ce pays ne retient que 2,5% de sa pluviométrie quand d’autres en retiennent 25%. Et puis il y a l’eau de substitution et l’eau d’irrigation... Il faut donc que l’on ait un débat rapidement”.
Egalim : “le jeu n’est pas égal”
Le président du Sénat a rencontré des producteurs de lait, de viande et d’ovins qui lui ont posé la question suivante : “que va-t-il sortir d’Egalim ?”. “On voit qu’il y a une attente de retour de valeur ajoutée concrète. En même temps, j’ai senti que ces agriculteurs avaient la passion de l’élevage chevillée au corps. Cette passion qui amène parfois à accepter un temps de travail très élévé et des revenus modestes...
“Sur Égalim, nous devons savoir cette année si ce texte a atteint l’objectif du discours de Rungis du Président de la République. Et selon le résultat, à la mi-année, il faudra adapter un certain nombre de dispositifs d’Egalim. Car nous voyons bien qu’aujourd’hui, face à 4 grandes plateformes d’achat, 20 000 intermédiaires et une centaine de milliers d’agriculteurs : le jeu n’est pas totalement égal ! ”.
La complexité normative dans le domaine agricole a également été abordée comme les accords internationaux (Mercosur et Ceta). Sur ce dernier point, le président du Sénat a signalé que “sur le Ceta un certain nombre de difficultés demeuraient, mais surtout, Ceta est un moyen, aujourd’hui, de redéfinir une politique agricole en Europe... Et aujourd’hui, il n’y a pas de majorité sur le Ceta au sénat !”.
Réforme des retraites :
demande de lever
la procédure accélérée
Sur le dossier réforme des retraites, “je redis qu’il est folie de commencer la semaine prochaine la discussion d’un texte avec 39 000 amendements déposés, dans lequel nous ignorons l’impact financier et normatif et que plus de 50% du texte, notamment les transitions, seront gérés par ordonnance et par le débat parlementaire. Le texte viendra en avril au Sénat,  À ce sujet, nous avons voté à l’unanimité, moins le groupe La République en Marche, au Sénat une demande de lever la procédure accélérée”.
Pour les retraités agricoles actuels, Gérard Larcher a signalé qu’une annonce devrait tomber sous peu et ainsi permettre d’améliorer de façon “modeste” leur situation.
D’autres thématiques ont été évoquées comme le foncier alors qu’un texte foncier est annoncé.

G. Larcher a dit
La plasturgie : “je vais proposer à des sénateurs d’aller à la rencontre de la plasturgie pour faire un point très concret  avec eux . Car nous avons beaucoup de rendez-vous sur la mise en oeuvre et sur la trajectoire (réduction de 50% du plastiques d’ici 2030...). Or c’est une filière industrielle  qui emploie plus de 220 000 personnes en France”.

Maires : Gérard Larcher a annoncé l’arrivée d’un nouveau texte “engagement et proximité” qui va, à partir de l’élection municipale, remettre le maire au centre de la vie de la commune et de l’autorité.  Les questions de l’eau et assainissement, la nouvelle étape de la décentralisation, la dépendance, le rôle et la place du maire.... autant de sujets ont été abordés.

Ecologie - durabilité : “Sur la question de la mobilité, il faut apporter des réponses différentes selon les territoires. C’est pourquoi, nous allons travailler sur la différenciation”.
Démocratie participative : Le Sénat a remis en place les pétitions en ligne sur son  propre site internet. Une trentaine de pétitions sont déjà en ligne.

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