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La fièvre catarrhale poursuit son extension
Fièvre catarrhale : la Creuse en zone de protection

La découverte de foyers de fièvre catarrhale dans le Cher confirme la progression rapide de cette maladie selon un axe nord-est/sud-ouest.

La progression rapide de la fièvre catarrhale selon un axe nord-est / sud-ouest a entraîné une mise en zone de protection de le 'ensemble de la Creuse
La progression rapide de la fièvre catarrhale selon un axe nord-est / sud-ouest a entraîné une mise en zone de protection de le 'ensemble de la Creuse
© D.R.

Plusieurs cas viennent d'être confirmés dans les départements du Cher, de la Moselle et du Bas-Rhin. Au total, ce sont 2.117 cas de fièvre catarrhale répertoriés en France à ce jour. La découverte de deux foyers dans le Cher a impliqué une extension de la zone réglementée sur le territoire creusois. Le vendredi 28 septembre 2007, c'est la totalité de notre département qui est passée en zone de protection dont une partie en zone tampon.

Une semaine mouvementée

Depuis le samedi 22 septembre 2007, la situation fièvre catarrhale du département a connu bon nombre de modifications. Tout d'abord, ce fut le passage de 11 cantons du nord du département en zone de surveillance le mardi 25 septembre, 7 cantons supplémentaires étaient concernés le 27 septembre. Parallèlement, le réseau d'élevages sentinelles s'est mis en place avec 35 exploitations réparties de façon homogène sur le département. Le mercredi 26 septembre 2007, de nouvelles modifications apparaissent en ce qui concerne les modalités de prélèvement. Le nombre d'exploitations sentinelles prévues dans la zone de surveillance doit alors être fonction du nouveau maillage 20 km X 20 km avec 6 exploitations par unité de 400 km2, ce qui représentait alors 41 exploitations. De plus, en prévention de la vitesse d'avancement du fléau, une nouvelle directive apparaît nous informant d'appliquer ce maillage 20 km X 20 km à l'ensemble du territoire creusois. C'est au total 90 exploitations concernées par le réseau sentinelle à ce jour.

Un protocole franco-italien renforcé pour la zone réglementée

Parallèlement à la mise en place d'un maillage plus serré, le délai de réalisation des prises de sang est raccourci. Ces prélèvements doivent être réalisés sur 10 bovins de plus de 24 mois à 7 jours d'intervalle pour les 2 premières séries d'analyses et à une fréquence de tous les 15 jours par la suite. Dorénavant, ce protocole est appliqué dans tous les élevages sentinelles du département.

Une première série d'analyses négative Les premières analyses réalisées sur 15 bovins de chacun des 41 cheptels prélevés lors de la 1ère semaine se sont toutes révélées négatives. Même si la situation épidémiologique a fortement évolué depuis la mise en place de ce réseau sentinelle, son utilité reste importante dans l'optique de l'évolution de l'accord franco-italien pour une commercialisation possible à partir des zones tampons et des périmètres interdits. Les 90 éleveurs mobilisés pour ce réseau sentinelle ainsi que tous les autres intervenants sur ce dossier (vétérinaires, DDSV, LDA, GDSCC…) sont à remercier vivement une nouvelle fois pour leur implication rapide et sans faille.

Un nécessaire volet complémentaire à cet accord

Face à l'évolution des zones, un volet complémentaire s'avère nécessaire pour permettre l'exportation à partir de la zone tampon et du périmètre interdit avec l'utilisation des tests virologiques. Cette proposition de l'ensemble du bassin allaitant est en cours de validation technique et de demande auprès de l'Italie. Les bases sont les suivantes : - Virologie négative dans les 7 jours précédant le départ du bovin. - Désinsectisation débutée 14 jours avant le prélèvement du bovin.

Quelques rappels concernant les mouvements de ruminants

Les mouvements à l'intérieur d'une même zone ne nécessitent pas de conditions particulières. Par contre, pour le passage de la zone de protection à la zone de surveillance ou de la zone de surveillance à la zone indemne, des conditions sont imposées. Pour les animaux en vue d'abattage issus d'une zone de protection ou de surveillance à destination de la zone indemne, une désinsectisation concernant les animaux et les moyens de transport doit être mise en place. Les animaux d'élevage ou d'engraissement (autres que veaux de boucherie) issus de la zone de protection à destination des zones de surveillance ou indemne ou de la zone de surveillance à destination de la zone indemne doivent justifier un traitement insecticide au moins 28 jours avant le départ de l'animal et un test sérologique réalisé maximum 7 jours avant le départ. Les veaux, agneaux ou chevreaux de moins d'un mois sortant du périmètre interdit à destination d'une zone de protection ou de surveillance ou d'une zone de protection ou de surveillance à destination de la zone indemne doivent être désinsectisés à la sortie de l'élevage d'origine, transportés dans un moyen de transport désinsectisé. La collecte ne peut se réaliser que dans des élevages situés dans une zone de même type. L'atelier d'engraissement de destination doit être un bâtiment fermé et désinsectisé préalablement à la mise en place des animaux. A destination, le traitement insecticide des veaux est poursuivi jusqu'au 60ème jour suivant leur mise en place. Pour les manifestions, seuls sont autorisés des ruminants issus de deux zones adjacentes. Les mesures principales sont les suivantes. Les ruminants issus de la zone à statut défavorable doivent être désinsectisés depuis 28 jours et présenter un contrôle sérologique négatif datant de moins de 7 jours. Ceux issus de la zone favorable doivent être désinsectisés depuis le départ de l'élevage jusqu'à la réalisation d'un contrôle sérologique minimum 28 jours après le retour. Dans tous les cas, les moyens de transport doivent être désinsectisés.

100 jours de froid nécessaires

La persistance du virus se situe aux alentours de 55 jours chez les ovins et jusqu'à 100 jours pour les bovins. Pour enrayer la diffusion et le maintien du virus dans une zone, il faudrait obtenir l'absence de relais de contamination (les fameux moucherons) pendant minimum

100 jours d'où la nécessité d'avoir une période froide hivernale suffisamment longue pour obtenir une inactivité vectorielle minimale de 100 jours. Pour l'année 2006/2007, la période d'inactivité du culicoïdes repérée avec les piégeages a été de fin décembre 2006 à début avril 2007 soit une période insuffisante.

Une information disponible en continu

L'évolution rapide de la situation épidémiologique, les modifications constantes de la réglementation nécessitent une information en continu. Pour ce faire, nous mettons à disposition différentes sources : une page hebdomadaire dans la Creuse Agricole, une actualisation des informations en temps réel sur le site www.gdscc.fr, un relais de l'actualisation de cette information auprès des vétérinaires, une information des médias audiovisuels, une mise à disposition d'une feuille recto verso de synthèse de la fièvre catarrhale actualisée pour tous les organismes et intervenants dans l'élevage… Pour toute information, n'hésitez pas à contacter la DDSV, votre vétérinaire sanitaire ou le GDSCC.

Un sérotype entraînant des atteintes cliniques chez les ovins et les bovins

Etant donné le risque important d'apparition de la maladie dans notre département et l'impact clinique qu'elle peut engendrer, une connaissance de ses symptômes s'avère utile. Toute suspicion doit conduire à faire appel à son vétérinaire sanitaire. La maladie revêt toute sa gravité chez les ovins. Les pourcentages d'animaux malades peuvent être considérables avec des taux de mortalités aux alentours de 10 % pouvant atteindre 30 %. Cependant, certains individus contaminés ne présentent pas de symptômes. Tous les intermédiaires entre la forme aiguë et la forme inapparente peuvent être observés. Les formes graves s'observent préférentiellement dans les élevages touchés pour la 1ère fois et confrontés à une forte proportion de contaminations (nombre important de moucherons contaminés). Après une période moyenne d'incubation de deux à six jours, les animaux présentent une fièvre (jusqu'à 42°C) associée à une diminution de l'appétit et un abattement pendant 4 à 8 jours. Des phénomènes congestifs, œdémateux et hémorragiques apparaissent entraînant hypersalivation, ulcères buccaux, boiterie. Parallèlement, une myosite dégénérative peut se développer avec complications pulmonaires et digestives. Dans les cas aigus, de la mortalité peut être observée. Chez les bovins, l'infection s'avérait généralement inapparente avec une simple fièvre transitoire. Avec le sérotype 8, les bovins présentent des lésions nécrotiques ulcères buccaux et nasaux, hypersalivation, irritation et présence de croûtes sur le mufle, puis des symptômes oculaires (conjonctivite, larmoiement, œdème des paupières), lésions congestives sur les mamelles et trayons et enfin des troubles locomoteurs (boiteries, œdème des membres). Les pourcentages d'animaux malades varient de 1 à 30 %. Les taux de mortalité semblent faibles mais nombre de bovins présentent des séquelles importantes (fonte musculaire, perte de poids) et son devenus des non-valeurs économiques.

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