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Eurial et Glac annoncent officiellement leur projet de fusion pour 2011

Le nouveau groupe se situerait au deuxième rang des coopératives françaises avec 1,650 milliard de litres de lait transformés.

Alain Lebret, président du Glac (au centre) et Guy Maingret président d’Erial, (à droite), annoncent la fusion
des deux groupes laitiers en présence de Je-Pierre Raffarin, président de l’Association centrale des coopératives laitières de Charentes-Poitou.
Alain Lebret, président du Glac (au centre) et Guy Maingret président d’Erial, (à droite), annoncent la fusion
des deux groupes laitiers en présence de Je-Pierre Raffarin, président de l’Association centrale des coopératives laitières de Charentes-Poitou.
© Agri 79

«Au nom des 7 coopératives qui constituent le Glac et Eurial, nous prenons l’engagement solennel, l’engagement irrévocable, de rapprocher les 2 groupes et de réunir leurs activités au sein d’une même entité économique dans le courant de l’année 2011 ». La déclaration d’Alain Lebret, président du Glac et de Guy Maingret, président d’Eurial, avait un ton solennel, en fin d’assemblée de l’association centrale des coopératives de Charentes-Poitou. Avec à leurs côtés Jean-Pierre Raffarin, président de l’association, ils ont expliqué le chemin parcouru depuis 6 mois, et les raisons d’être d’un projet qui restera, selon l’ancien Premier ministre, « une des décisions les plus importantes pour l’avenir du bassin laitier de Charentes-Poitou », depuis la création de l’association.
Un comité de pilotage composé de 6 administrateurs de chaque groupe et des 2 directeurs généraux vient d’être constitué. Le protocole d’accord devrait être formalisé au plus tard en octobre, mais dès cet automne, il est aussi prévu que « les 1ères synergies porteront leurs fruits dans le domaine de la rationalisation de la collecte ». En 2011, seront mises en commun et renforcées les équipes de recherche et développement.

Donner un avenir à long terme à l’économie laitière


Ces dernières semaines, les présidents des 2 groupes coopératifs n’étaient pas avares de commentaires sur la nécessité de « travailler ensemble ». « J’y pense depuis plus de 15 ans », confie Guy Maingret, pour qui « la grande bataille du lait est celle de la valeur ajoutée d’une part, de la recherche et du développement, d’autre part ». Au terme de 18 mois de poursuite des travaux engagés, la fusion devrait être effective « pour donner un avenir à long terme à l’économie laitière de notre région, alors que toute la filière, producteurs et entreprises, resteront confrontés à la dérégulation et à la fluctuation des marchés mondiaux », précisent les 2 coopératives.
Le 2e groupe coopératif laitier verra ainsi le jour, avec une collecte de 1,6 milliard de litres de lait, dont 300 millions de litres de lait de chèvre, auprès de
10 000 éleveurs, un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros, et un effectif de 2 650 salariés. L’une et l’autre sont ancrées dans un territoire qui n’a cessé de s’étendre au fil des ans : Capribeur, Charentes-lait, Usval, Lescure Bougon, puis la laiterie de Montaigu et l’entreprise Toury, en Auvergne, pour le Glac ; Colarena, la Laiterie de la Presqu’Île, Ucal, Soignon, et Poitouraine, pour Eurial. Deux groupes aux nombreux points communs, parfois complémentaires, et comme l’a souligné Guy Maingret et qui ont « la même conscience des défis présents et à venir ».
Ces défis ont éclaté au grand jour dès la fin de l’envolée des prix des matières premières et le début de la crise laitière, fin 2008. La filière laitière est entrée dans une phase difficile avec son manque de compétitivité face aux transformateurs des pays de l’Europe du nord, mais aussi avec les charges « exceptionnelles liées à la reprise de Toury et au démarrage de la production de mozarella, à Herbignac », reconnaît le président d’Eurial.
Les forces et les faiblesses de la coopération laitière avaient été soulignées dans le rapport Zonta. Il militait pour le rapprochement annoncé cette semaine alors que se profile la fin des quotas. Les régions intermédiaires comme Charentes Poitou sont particulièrement exposées puisque le lait n’est pas la seule alternative qui se présente aux agriculteurs. L’association centrale des coopératives voit dans ce « tournant historique » le moyen de « sécuriser l’avenir de nos entreprises et de nos sociétaires mais aussi de conforter l’interprofession régionale pour le maintien de notre potentiel laitier ».
Une page de l’histoire régionale est en train de se tourner, sous l’avancée de la libéralisation des échanges et de l’élargissement de l’Union européenne. Pour Alain Lebret, qui a pris la présidence du Glac en début d’année, « nos producteurs rêvent de la petite coopérative. Mais on n’est plus dans ce monde-là. Il faut affronter la concurrence mondiale », soulignait-il avant d’annoncer 300 €/1000 l en juillet pour le Glac.
Cette concurrence des pays d’Europe du nord avant tout, est loin d’être équitable. Si le prix du lait payé aux éleveurs en France, n’est pas compétitif comme le soulignait Guy Maingret, Christophe Limoges président de l’interprofession laitière régionale, souhaiterait « des charges compétitives », dont il évalue l’écart par rapport aux producteurs allemands, à 15%.

Rationalisation


La fusion des 2 groupes et de leurs 7 coopératives, va permettre de (1) :
- rationaliser les activités industrielles ;
- optimiser les coûts de collecte ;
- tirer partie des complémentarités commerciales et de l’ensemble de nos atouts ;
- rééquilibrer les activités au sein d’un ensemble plus vaste ;
- investir fortement en recherche et développement ;
- améliorer la valeur ajoutée ;
- construire l’avenir avec nos sociétaires et nos salariés ».
Eurial est présent sur 11 départements, possède 10 sites de productions en Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes essentiellement. Le Glac est présent sur quinze sites de Poitou-Charentes, du Sud-Ouest, Limousin, Auvergne et Bretagne.

(1) extrait de la déclaration commune.

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