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Elvanovia… Prête pour les défis de demain

Deux ans après sa naissance, Elvanovia achève un marathon de vingt-quatre mois d’une intense restructuration. La coopérative entend désormais préparer ses métiers de demain.

« Elvanovia gueugnon ag ». Plus que d’IA, la coopérative tient à s’afficher comme une coop de reproduction au sens large.
« Elvanovia gueugnon ag ». Plus que d’IA, la coopérative tient à s’afficher comme une coop de reproduction au sens large.
© Marc Labill

L’assemblée générale de la coopérative Elvanovia a eu lieu le 12 décembre dernier à Gueugnon. Deux ans jour pour jour après sa naissance officielle à Paray-le-Monial, Elvanovia dressait un bilan au terme de vingt-quatre mois d’une restructuration de grande ampleur menée tambour battant. Telle était la volonté des membres du conseil d’administration, eux qui avaient imaginé au départ un ambitieux projet de fusion à trois, lequel s’est finalement transformé en la fusion de seulement deux entités : Coop évolia (Bourgogne) et Génésia (Auvergne). Ce rebondissement inattendu a eu pour conséquence « de complexifier l’équilibre politique mais également les conditions économiques et financières de ce projet », reconnait aujourd’hui le président Guy Martin.

Les deux premières années d’existence d’Elvanovia ont été consacrées à un travail titanesque en interne : changement de tous les systèmes informatiques ; révision des méthodes de travail et des affectations du personnel ; harmonisation des tarifications et des offres de services, etc… « Tout cela a généré une charge supplémentaire de travail (intérim, CDD…) et un important programme de formation des salariés », faisait part le directeur administratif de la coopérative. Dans ce souci d’harmonisation, pour « solder le passé » il a fallu régulariser d’anciennes « relations financières » avec certaines entreprises, tout en restituant les stocks correspondant. Autant de tâches plus ou moins fastidieuses qui ont engendré « quelques conséquences financières lourdes », reconnait volontiers Guy Martin. Des effets qu’assume « en toute lucidité » le conseil d’administration de la coopérative, bien conscient de ne pas avoir cédé à la facilité dans ce projet. Mais les administrateurs se seraient bien passés que s’ajoute à ces coûteux efforts de restructuration une chute d’activité inattendue au printemps dernier. La faute à une sortie exceptionnellement précoce des bovins allaitants, laquelle s’est traduite par une baisse de – 4.200 IAP (- 2,5%) sur la saison 2013/2014, impactant le chiffre d’affaires (12,4 millions d’euros) et par là même le résultat.

La Coop d’IA devient coop de repro

On le voit : l’acte d’insémination demeure un pan incontournable de l’activité économique d’Elvanovia. Et aujourd’hui encore, l’insémination artificielle constitue un gros morceau de son chiffre d’affaires. Mais plus que d’IA, la coopérative tient à s’afficher comme une coop de reproduction au sens large. S’inscrivent là-dedans les échographies, en hausse de + 9% chez les bovins. Sur la saison passée, 48 opérateurs en ont effectué 180.000 auprès de 2.500 élevages. Suivent les synchronisations des chaleurs pour la maîtrise des cycles de reproduction (11.000 synchros dans 800 élevages). A ce sujet, Elvanovia vient d’avoir son tout premier « PSE » agréé pour cinq ans. Cet agrément lui permet d’exercer les actes de synchronisation des chaleurs, de traitement des donneuses ou des receveuses d’embryons sous la houlette de son propre vétérinaire conseil et cela pour plus de 1.200 adhérents.

Elvanovia pratique aussi un certain nombre de prestations comme la collecte de taureaux en ferme pour laquelle elle dispose désormais de deux camions laboratoires harmonisés. Initié dans la zone Auvergne-Limousin, un service parage est désormais ouvert à tous les adhérents d’Elvanovia. Sous la bannière « Généform », la coopérative dispose par ailleurs d’une véritable filiale de distribution « appro » ou « repro-fourniture ». C’est elle qui se charge notamment de la diffusion des outils de monitoring ou détection des chaleurs, des vêlages, etc… Des technologies prometteuses qui semblent appelées à se répandre en élevage.

Le chiffre d’affaires de demain

En dépit de l’effort économique consenti pour la restructuration de l’entreprise, Elvanovia a tenu à investir dans l’optique d’assurer le « chiffre d’affaires de demain ». Ses axes de développement, la coopérative les voit dans « la fourniture de produits et de services innovants qui contribueront à l’amélioration de la productivité des exploitations », explique Guy Martin.

« Cap Repro » est un concept de « suivi de reproduction en élevage » qui repose sur une approche globale allant bien au-delà de la seule insémination. Il s’agit d’une gamme de contrats personnalisés allant du simple constat de gestation par « palper » au suivi mensuel en passant par des programmes d’échographies, du conseil spécialisé, etc…

Recherche et développement

Elvanovia est impliquée dans Gènes Diffusion SA, structure très en pointe en matière de recherche et développement avec notamment sa plateforme génomique, laquelle a permis la mise au point du premier outil de génotypage charolais « GD Scan ».

Au chapitre des innovations, Elvanovia participe, avec le partenaire « Techna Nutral », à la mise au point de compléments alimentaires destinés à améliorer la fertilité et l’expression des chaleurs des femelles allaitantes. Un système de monitoring spécialement adapté aux détections des chaleurs dans les troupeaux allaitants a également vu le jour fin 2014. Il s’agit de Vigi Repro.

Marc Labill

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