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Dossier tracteurs > Les multiples gabarits de tracteurs de 200 à 300 chevaux

Avec l’évolution des puissances, les modèles de plus de 200 chevaux offrent des prestations différentes selon leurs dimensions.

La catégorie des 200 à 300 chevaux a représenté près de 14 % des ventes de tracteurs standard sur le marché français en 2014, après plusieurs années de progression. Même si la tendance s’inverse cette année, cette plage de puissances devient de plus en plus stratégique pour les tractoristes. Correspondant il y a quelques années à la gamme de forte puissance, cette catégorie a été largement chamboulée avec la succession des normes sur les émissions polluantes. La progression des puissances les accompagnant a provoqué un déplacement de l’offre vers le haut. Les constructeurs proposent désormais deux à trois gammes dans cette plage de puissance. Principal critère de différenciation, en tenant compte des poids à vide, le rapport poids/ puissance va de 30 à 50 kg/ch. Les plus légers sont les modèles chapeautant des gammes débutant à 150 chevaux. Ayant fait leur apparition dans la catégorie des plus de 200 chevaux grâce à l’augmentation des puissances, ces tracteurs de 7 à 8,5 tonnes sont surtout mis en avant pour leur polyvalence et notamment leurs aptitudes routières. Ils offrent généralement un PTAC de 13 tonnes et une capacité de relevage aux alentours des 10 tonnes. Ces tracteurs sont plus ou moins compacts en fonction de leur empattement qui va de 2,80 à 3 mètres, selon les marques. Cela peut avoir une influence sur leur capacité de traction, si la répartition des charges entre les deux ponts n’est pas bien ajustée. Le choix des pneumatiques arrière peut aussi jouer, certaines marques se limitant à un diamètre de 1,95 mètre, quand d’autres proposent du 2,05 mètres.


Les fortes puissances débutent désormais à 250 chevaux

À l’opposé, se situent les modèles d’entrée de gamme de forte puissance. Ces tracteurs débutent désormais à 250-270 chevaux pour culminer vers les 400 chevaux. Un constructeur comme Claas a même fait le choix de ne pas proposer son Axion 900 en dessous des 300 chevaux. Dans cette catégorie, la séparation est faite entre les modèles «américains» et «européens». Plus lourds (12-13 t), les premiers sont conçus avant tout pour la traction lourde, tandis que les seconds visent plus la polyvalence, notamment pour répondre aux besoins des ETA. On notera les 12 tonnes à vide du récent Deutz-Fahr série 9 qui le positionne comme un tracteur européen plutôt lourd. À l’exception du très long T8 de New Holland, l’empattement de ces tracteurs se situe entre 3,05 et 3,10 mètres. Plus que par leur capacité de relevage, ces tracteurs s’illustrent par des débits hydrauliques de plus en plus importants. Par rapport aux plus petits qui disposent déjà de débits dépassant les 150 l/min, suffisant pour de nombreuses applications, leurs pompes de plus de 200 l/min permettent d’avoir un débit supérieur par distributeur. Autre particularité de certains de ces tracteurs, ils accèdent de plus en plus à des pneus de 2,15 mètres de diamètre.


Une offre intermédiaire ciblée surles 200 à 300 chevaux

De développement plus récent, une offre intermédiaire est apparue chez plusieurs constructeurs sur la plage 200-300 chevaux. Chez Claas et Fendt, les Arion 800 et 800 Vario répondent à la montée en puissance des gam-mes supérieures. Poids de 9,5-10 tonnes, empattement tout proche des 3 mètres, ces tracteurs jouent également la polyvalence avec notamment un PTAC de 16 tonnes. Chez John Deere et Case IH (et prochainement New Holland), le 7R et l’Optum sont un cran au-dessus en termes de poids à vide qui atteint 10,5-11 tonnes. Développés avant tout pour l’Europe, pour compléter par le bas les tracteurs «américains», ceux-ci s’affichent comme une gamme intermédiaire, mais ils viennent aussi en concurrence avec les gammes de forte puissance des tractoristes européens de par leur gabarit, même si leur empattement ne dépasse pas les 3 mètres. Ils profitent d’ailleurs de pneus de 2,15 mètres de diamètre.


Michel Portier

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