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Départemental aubrac : l’occasion de dire quelques vérités

En ces temps de sécheresse, il n’aurait plus manqué qu’il pleuve… Mais non, le départemental aubrac s’est déroulé dimanche sous l’ardent soleil de Sainte-Marie.

Le public est venu nombreux profiter de cette journée estivale. La star du jour : l’aubrac.
Le public est venu nombreux profiter de cette journée estivale. La star du jour : l’aubrac.
© C. F.

Accueillis par Pierre Séguis, maire de Sainte-Marie, les éleveurs ont une nouvelle fois fait briller les couleurs de leurs quelque 450 aubracs, en concours sur le terrain prêté par MM. Fontille et Beaugé de la Roque. Un événement qui a été l’occasion pour Jean-Marie Vidalenc d’exprimer sa satisfaction en termes d’organisation et de mesurer l’affluence : “720 repas servis à midi, c’est comme l’an passé”, a indiqué le président du syndicat, qui a salué “l’investissement de toute l’équipe dont celui de Bernard Boyer, animateur de ce même syndicat, et de Florence Raynal, qui a animé cette journée aubrac” au cours de laquelle 23 juges officiaient, assistés par une dizaine d’élèves du lycée agricole de Saint-Flour, venus leur prêter main forte pour l’affichage, en plus de la réalisation du podium(1). L’occasion pour les jeunes de profiter en contrepartie des conseils de leurs aînés.

Une certaine amertume

À l’heure des discours, cette journée a aussi été l’occasion pour Yves Chassany, président de l’Upra aubrac, de dire son amertume concernant la question de l’élevage et les mesures du gouvernement en la matière : “En mars, on nous expliquait au Salon de l’agriculture que nous étions les meilleurs. La race aubrac était à l’honneur. Aujourd’hui, alors que les éleveurs cantaliens ont fait des efforts considérables, qu’entend-on ? Que l’Assemblée nationale valide le principe d’un repas végétarien par semaine… On se rend compte que les promesses faites à l’occasion des États généraux de l’alimentation, la montagne va finalement accoucher d’une souris… On nous avait promis des prix minimum basés sur nos coûts de revient : c’est enterré, c’est mort ! Et avec, c’est la continuité des cours mondiaux qui ne correspondent ni à notre qualité ni à nos territoires… Ce n’est pas des aides supplémentaires que nous demandons, mais la prise en considération, la reconnaissance pour que nous écrivions ensemble le développement de nos territoires ruraux avec cette race qui est le patrimoine vivant pour l’ensemble des ruraux et qui croît de 10 000 mères par an au niveau national…” À ajouter à ce tableau, une sécheresse qui n’a rien arrangé : “Alors que les rations hivernales sont entamées depuis le 15 juillet au lieu du 15 novembre”, la situation est, pour Yves Chassany, “inquiétante”. D’autant plus, soulignait à son tour Patrick Bénézit (FNSEA), “que nous n’avons réalisé qu’une coupe cet été, d’où la faiblesse des stocks... Nous demandons donc au ministre la prise en compte de la sécheresse avec la mise en place des procédures de calamité, de dégrèvement d’impôt, de toutes les mesures nécessaires”. Le responsable de la FRSEA avait lui aussi quelques griefs à exprimer. Il ne s’en n’est pas privé : “Nous demandons la reconduite du Plan loup au nouveau ministre. Par rapport au Sommet de l’élevage, nous entendons profiter de la présence de l’ambassadeur de Turquie pour avancer sur le dossier de l’export. C’est un marché important pour nous et nous y travaillons depuis plusieurs mois. Enfin, pas question pour lui de voir le Sommet de Cournon perturbé par le mouvement vegan : “Le préfet de Région doit faire la police, autrement, nous nous en chargerons…” À bon entendeur…

(1) Lycée agricole qui participait avec une aubrac et qui en engagera deux lors du National à Laissac.

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