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Dans le royaume du tracteur miniature !

Entre le Sabre laser, les Legos ou encore les Playmobils, les tracteurs et les animaux de la ferme continuent de faire rêver les enfants. À Bellenaves, les établissements Badoche-Racca ont développé depuis les années 1990 une véritable caverne d’Ali Baba du jouet de la ferme pour les petits, les grands et les collectionneurs. Zoom sur cette institution de la disponibilité qui ouvre ses portes tous les dimanches jusqu’à Noël pour vendre ses précieux trésors miniatures.

« Le tracteur a encore sa place sans le cœur des enfants », Anne-Marie Racca, 73 ans.
« Le tracteur a encore sa place sans le cœur des enfants », Anne-Marie Racca, 73 ans.
© AA

L'image est saisissante. Quand on arrive au 17 route de Chantelle à Bellenaves, le temps semble s’être arrêté. Les établissements Badoche-Racca, concessionnaire dont la réputation n’est plus à faire dans le milieu agricole, dégagent quelque chose d’éternel ; voilà un magasin à l’ancienne comme il en reste encore très peu en France. Avec ses bonbons fruités tout mous à la réception de l’atelier.

Avec ce personnel familier en coulisses aussi : Guy aux pièces détachées, Philippe - magasinier depuis plus de trente ans, Joëlle et Marie-Line à la compta’, Glurer, Jacques, André ou encore Martial au service après-vente et Olivier, « le fils Racca » à la vente de quads.

Et enfin, avec Anne-Marie, 73 ans… la doyenne de cette institution qui ne serait pas ce qu’elle est sans elle. Pour cause, elle a l’œil partout, sur tous les clients qui entrent dans le magasin (quelle que soit l’entrée), sur toutes les courroies en été (elle a une mémoire d’éléphant), et sur tout son stock de jouets agricoles qu’elle connaît sur le bout des doigts, avec une précision  stupéfiante. « J’ai toujours eu une mémoire photo-graphique », justifie-t-elle.

Madame Badoche-Racca bat le pavé de la concession depuis les années 1960

Anne-Marie Racca, née Badoche, a passé toute sa vie entre les mécaniciens de la concession familiale et le matériel agricole. « J’habite juste à côté. Cela me permet d’être là tous les jours ou au moins le plus souvent possible ». Tous les jours que Dieu fait, elle cultive donc ce commerce à l’ancienne, celui de la disponibilité et de l’exigence. Anne-Marie, on l’aime ou on la quitte. Car c’est un sacré personnage, imposant par son charisme, attachant, sans doute agaçant parfois. Pour elle, le commerce, c’est du « donnant-donnant» : fidèle, elle l’est et l’a toujours été. « Nous ouvrons nos portes même les jours fériés si besoin et le plus souvent possible pendant les grands moments de l’année agricole, notamment les moissons ». Alors elle aussi exige la même fidélité de la part de ses clients. Son caractère bien trempé et son exigence sont la marque de fabrique de cette entreprise qu’elle dirige depuis 1984 avec son mari, Daniel, qu’elle a forcément rencontré là, lorsqu’il est entré à l’atelier. Dans un monde aussi concurrentiel que la vente de matériel agricole, le sérieux des établissements nés en 1920, à l’époque où son grand-père lançait les premières ventes de tracteurs Ford, a permis d’asseoir la réputation et le commerce en parallèle de la révolution agricole. « Mais le contexte est de plus en plus difficile », nuance Anne-Marie Racca. « La taille de la structure ne permet plus d’investir dans de nouvelles technologies. Chaque fois qu’il est possible, chaque salarié est formé dans sa spécialisation ». Pour continuer l’aventure, l’entreprise favorise le service et multiplie les diversifications. En 1990, elle démarche le créneau des « parcs et jardins ». En 2002, Olivier Racca prend en main la vente de quads via la marque Polaris.

Le jouet agricole, une diversification à succès depuis les années 1990

« Nous avons profité du succès des jouets agricoles pour faire de la vente, au départ sur quelques étagères. Ça a tellement bien marché que nous avons consacré un magasin spécialement pour les jouets ». Quoique concurrencé par internet depuis quelques années, Badoche-Racca fait la différence en proposant une large offre concentrée dans un catalogue réalisé chaque année par Joëlle et Marie-Line, encore un service sur-mesure. Des collectionneurs de toute la France viennent dénicher les meilleurs modèles réduits. Pas chauvins, les spécialistes de la marque New Holland vendent des jouets de toutes les marques et dans différentes échelles : Bruder, Wiking, Siku, Ertl, Ros, Uh, Britains, etc. « Nous avons tout, même des tracteurs miniatures des années 1920 ». On y trouvera aussi des Rolly toys, des peluches, des livres et dvd, des jouets télécommandés et pour la ferme, des animaux, des bâtiments et tout le matériel : sachets d’ensilage, maïs, jeux de balles rondes enrubannées, bottes rondes. Le magasin sera ouvert même les dimanches jusqu’au 23 décembre inclus de 9h à 18h.


L’histoire des Badoche remonte à 1920

1920 : Le Centre de Motoculture Grobost-Cartoux crée en 1920 par Jean-Baptiste Grobost et Marie-Louise Cartoux, son épouse, commercialisait des bicyclettes, des motos, des bijoux fantaisies, des montres, des machines à coudre et était déjà concessionnaire de tracteurs Ford, le plus vieux contrat signé par la marque en France.

1930 : Avec le succès, le concessionnaire s’agrandit et se déplace de la rue des Forges à la route de Chantelle.  La fille de Jean-Baptiste et Marie-Louise Grobost, Jeanne, épouse un maréchal-ferrant de Saint-Bonnet-de-Rochefort, Lucien Badoche qui rejoint l’entreprise.

1963 : Au décès de Jean-Baptiste Grobost, l’enseigne commerciale Grobost devient Badoche-Grobost. Anne-Marie et Aimé, son frère, rejoignent l’entreprise familiale.

1967 : L’entreprise devient concessionnaire « New Holland ».

1984 : La concession devient Sarl Badoche-Racca (du nom du mari d’Anne-Marie, Daniel Racca, chef d’atelier depuis 1965). Anne-Marie Racca en prend la direction.

1990 : Développement des créneaux « parcs et jardins » et « jouets ».

2002 : L’entreprise devient concessionnaire quads « Polaris ».

2017 : La concession lance un service vente de cartes grises.



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