Conseil d’administration de rentrée : La FDSEA réaffirme sa combativité
Ce vendredi 12 septembre, Emmanuel Lissajoux, Président, a réuni le Conseil d’administration de rentrée de la FDSEA. Une journée de travail dense, marquée par des échanges francs sur les grands enjeux qui attendent la profession.
Ce vendredi 12 septembre, Emmanuel Lissajoux, Président, a réuni le Conseil d’administration de rentrée de la FDSEA. Une journée de travail dense, marquée par des échanges francs sur les grands enjeux qui attendent la profession.
2026, une année élective
En ouverture, Emmanuel Lissajoux a rappelé l’importance de la préparation des échéances électives. L’année 2026 sera élective dans tout le réseau FNSEA, à tous les niveaux, de la commune au national. « Tout part de la base », a insisté le président, soulignant que le rôle des présidents locaux est déterminant : ils alertent, font remonter les difficultés et informent les adhérents sur le terrain. Un véritable rôle de relais, indispensable à la vitalité du réseau.
Le Président de la FNSEA n’est rien sans son réseau local », a conclu Emmanuel Lissajoux.
Le dossier loup au cœur des inquiétudes
Impossible d’échapper au sujet du loup. Attaques en plein jour, veaux prédatés malgré chiens et clôtures… La pression monte. Marie-France Forest, Secrétaire générale de la FDSEA, a rappelé que 7 loups sont officiellement recensés, avec la crainte de l’installation d’un couple supplémentaire.
Les pro-loups sont des anti-élevages, il faut être clairs », a-t-elle martelé.
Sur le plan départemental, l’étude de vulnérabilité validée par la préfète coordonnatrice permettra aux éleveurs de bovins d’obtenir des autorisations de tirs sans attaque préalable dans les communes classées en cercle 1. Des journées d’information vont être organisées par la Chambre d’agriculture et la DDT.
Au niveau national, les discussions seront cruciales cette année après le déclassement du loup au niveau européen.
Il faut que les lignes s’écrivent correctement pour que le loup devienne chassable », a insisté Marie-France Forest.
Daniel Couderc, Vice-Président, a quant à lui demandé une expertise juridique concernant l’installation illégale de caméras sur des parcelles privées. Il a également rappelé le coût exorbitant de la prédation :
52 millions d’euros par an pour l’État. Retenez bien ce chiffre : chaque loup coûte 50 000 € par an en France ! ».
En Corrèze, le budget 2024 était de 90 000 € pour seulement deux loups.
Avec 7 loups et le passage en cercle 1, le budget va exploser en 2025 ! », a alerté Marie-France Forest.
Deux poids, deux mesures
Autre sujet qui a fait bondir les responsables syndicaux : le chantier de retenue collinaire porté par l’Agglomération de Tulle. Rapidité suspecte de l’avancée des travaux, haies arrachées, absence d’affichage réglementaire… La FDSEA et les JA dénoncent une inégalité de traitement criante et ont fait part de leur vive incompréhension. Leur premier courrier étant resté sans réponse, ils interpelleront de nouveau le Préfet.
Actualité sanitaire et réglementaire
Concernant la DNC, la FNSEA souligne que le protocole sanitaire, bien que critiqué, a fait ses preuves : la maladie a été contenue et n’a pas gagné d’autres territoires. Au 10 septembre, 78 foyers étaient recensés en Savoie, Haute-Savoie et Ain.
Côté réglementation, la Loi Duplomb a déjà apporté des avancées notables : fin de l’obligation de conseil stratégique phytosanitaire, suppression de la séparation vente-conseil, levée de blocages pour les élus de coopératives, révision à venir des seuils ICPE, ou encore reconnaissance de l’accès à l’eau pour l’abreuvement dans le Code de l’environnement.
Mercosur : mobilisation à venir
L’actualité internationale était aussi au cœur des discussions. Face aux menaces du Mercosur, des taxes américaines et du flot d’importations qui ne respectent pas nos normes (comme les œufs ukrainiens), la FNSEA appelle à une grande journée d’action le vendredi 25 septembre. La FDSEA se joindra à cette mobilisation, dont les modalités restent à définir.
Prestations de services
Enfin, le Conseil a échangé sur la question de la prestation de services. Avec une réglementation qui engage la responsabilité de l’exploitant comme s’il était employeur direct, la FDSEA a décidé de lancer une réflexion au sein de sa Commission Emploi pour accompagner au mieux les agriculteurs.
Entre échéances électives, enjeux de prédation et combats réglementaires, la FDSEA reste fidèle à sa mission : défendre, accompagner et représenter les éleveurs sur tous les fronts, avec la conviction que seules la force du réseau et la mobilisation collective permettront de relever les défis qui s’annoncent.