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Coopérative
CCBE et Celmar : une possible union

Creuse Corrèze Berry élevage persévère dans ses engagements. Elle entend poursuivre son développement ainsi que la modernisation de ses services.

Bruno Papineau est au micro tandis que Ph. Chazette (3e à droite) préside aux côtés de Didier Kholler, directeur de la Direction départementale des territoires (2e à droite).
Bruno Papineau est au micro tandis que Ph. Chazette (3e à droite) préside aux côtés de Didier Kholler, directeur de la Direction départementale des territoires (2e à droite).
© D.R.

L'assemblée générale de la coopérative Creuse Corrèze Berry élevage (CCBE) a eu lieu vendredi 11 juin. Les adhérents de CCBE, sous la houlette du président Philippe Chazette, en ont profité pour faire un bilan général de l'exercice écoulé. Puis ils ont écouté l'intervention de Yves Tregaro de France Agrimer sur le thème : l'avenir du marché bovin en France et en Europe : enjeux et perspectives. Dans son mot d'accueil, Philippe Chazette a insisté sur les conséquences désastreuses de la fièvre catarrhale ovine et de l'augmentation des charges dans les exploitations. Dans le prolongement de cette conjoncture catastrophique, CCBE a des difficultés à maintenir ses équilibres financiers. Malgré cela, la coopérative déclare avoir poursuivi sa politique d'investissement et de modernisation, l'objectif affiché étant de gagner toujours plus en performance. Le président est revenu ensuite sur les difficultés de l'année écoulée surtout en matière de commerce de broutards. Cette filière est fragilisée par des risques accrus de défauts de paiement et donc de livraison vers certaines économies européennes (Grèce, Italie, Espagne, etc.) et qui ont conduit à une hausse exponentielle des assurances crédits.

 

Recul du cheptel ovin

Dans ce contexte sanitaire et économique difficile, CCBE dit avoir réussi à maintenir son potentiel commercial bovin au delà des 50 000 têtes. Le chiffre d'affaires est annoncé en recul de seulement 1 %. Pour l'année 2009, le volume des animaux de boucherie progresse en vaches et génisses alors que l'activité « maigre » régresse légèrement, à cause notamment du retard des naissances observé tout au long de l'année. L'activité « reproducteurs » est également en léger recul. Quant à l'activité ovine, déjà malmenée l'an passé, celle-ci diminue encore cette année de 7 %.

 

Dans le rapport d'orientation, le directeur et le président ont pris successivement la parole pour préciser un certain nombre de points, notamment le souhait de persévérer l'engraissement en confortant des accords commerciaux ou contrats spécifiques à l'image d'un contrat « Génisses rajeunies » signé récemment avec les Etablissements Puigrenier à Montluçon, dans l'Allier. Face aux difficultés de commercialisation de la filière maigre, la coopérative insiste également sur la nécessité de proposer des animaux jeunes et de qualité avec des critères âge/poids adéquats et en phase avec les évolutions du marché italien et français. Dans le domaine des reproducteurs, la coopérative rappelle son rôle essentiel dans la fourniture d'animaux de qualité, critère important pour le maintien d'un haut potentiel génétique dans les élevages de ses adhérents et élément incontournable de la reconquête d'un revenu décent.

 

Face au recul du cheptel ovin, CCBE renforce ses liens avec les coopératives Celmar et ABS par la constitution d'une Union de coopératives ovines. Objectifs affichés : regrouper l'ensemble des moyens techniques, logistiques et commerciaux dans une seule et même structure reconnue organisation de producteurs. Cette nouvelle organisation regroupera à terme 600 adhérents pour un potentiel de 100 000 brebis.

 

Dans ce contexte économique difficile, la coopérative poursuit sa modernisation (évolution de son système informatique, mise en place d'un outil extranet dédié aux adhérents, etc.), tout en réfléchissant à son avenir. Ainsi, sans écarter des hypothèses d'orientations plus larges dans l'avenir, les conseils d'administration (CA) de CCBE et Celmar ont souhaité approfondir la réflexion pour définir les contours d'une union structurante et viable entre les deux groupements. La conviction du CA de CCBE est qu'un tel rapprochement, politiquement et économiquement appuyé sur des bases solides serait un signal fort de la coopération agricole dans nos zones d'élevage et un gage d'adaptation du modèle coopératif aux difficultés et aux évolutions du monde de l'élevage.

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